Il y a des avantages et des inconvénients à filtrer Internet dans les bibliothèques.

Le sujet est à la fois sensible et complexe puisqu’il oblige les professionnels de l’information à faire un choix difficile. En effet, le fait de donner un accès Internet peut engager les responsabilités de l’établissement, à divers degrés, du fait des éventuels agissements délictueux des usagers. Par conséquent, il est important de trouver le bon équilibre entre la responsabilité de l’établissement et la liberté des usagers. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, notamment à cause du nombre croissant de textes qui régissent cette pratique.

Bien qu’il y ait des inconvénients potentiels au filtrage d’Internet, un nombre croissant de bibliothèques à travers le monde choisissent maintenant d’utiliser une solution de filtrage web.

Introduction

Vous souvenez-vous du début des années 1990, l’époque où nous étions si nombreux à penser qu’Internet n’était qu’une mode, un moyen de divertissement pour les personnes qui disposent de plus de temps et de ressources nécessaires pour se connecter. La plupart d’entre nous étaient réticents à adopter cette nouvelle technologie, et ce, pour deux principales raisons. D’une part, nous ne voulions pas dépenser de l’argent pour quelque chose qui était considéré comme éphémère et, d’autre part, nous ne comprenions pas encore la véritable utilité d’Internet.

Si auparavant, nous ne savions pas grand-chose en ce qui concerne l’Internet, actuellement, toute personne travaillant dans une bibliothèque vous dira que cette technologie est devenue si essentielle qu’il est désormais difficile d’imaginer travailler sans elle.

Les contenus disponibles sur le web sont devenus aussi important pour les bibliothécaires que les sources imprimées en termes de facilité d’accès et d’utilisation. De nombreuses organisations et établissements d’enseignement supérieur diffusent actuellement toutes sortes d’informations en ligne, réduisant au minimum les publications imprimées. Internet est tellement utilisé dans les établissements scolaires d’aujourd’hui que même le plus réticents d’avant ne peuvent plus nier qu’il devrait faire partie intégrante de nos systèmes éducatifs.

Mais au-delà des objectifs éducatifs, le web a aussi un côté sombre. En fait, il demeure difficile de contrôler tout ce qui se passe en ligne. Des images, des propos et d’autres informations non censurées peuvent être publiées facilement par pratiquement n’importe qui sur la toile. A titre d’exemple, la pornographie sur Internet est devenue un marché qui représente des milliards d’euros, et cette croissance va sans aucun doute se poursuivre dans les années à venir. Mais la pornographie n’est pas le seul domaine litigieux, car Internet peut également être utilisé comme moyen de communication privilégié pour les groupes racistes, la vente de drogues illicites, la propagande politique, la diffamation, la publication d’images violentes et d’autres contenus répréhensibles. De plus, les opérateurs de ces sites conçoivent leurs plateformes en ligne pour en faciliter et en encourager l’accès.

Les filtres web peuvent être la solution à ces problèmes, notamment pour protéger les enfants contre les contenus inappropriés. Selon ses fournisseurs de ces applications web, il suffit de choisir une solution fiable qui filtre les contenus inappropriés et vous n’avez plus à vous inquiéter des ressources auxquelles les étudiants peuvent accéder dans les bibliothèques. Oui, c’est aussi simple que cela si vous vous fiez à un fournisseur de services gérés spécialisé dans ce domaine. Malheureusement, d’autres organisations se contentent seulement de bloquer l’accès à Internet plutôt que de se soucier des éventuelles dérives.

Filtrage et blocage d’Internet : quelles est la différence entre ces deux notions ?

Certaines personnes, y compris les fournisseurs de logiciels et d’accès Internet et les législateurs qui devraient être les mieux placées pour le savoir, utilisent les termes « filtrage » et « blocage » d’Internet de façon plus ou moins interchangeable. Pourtant, il existe des différences importantes entre ces deux notions.

Les logiciels de blocage, ont pour rôle de refuser l’accès en fonction des URLs des sites inappropriés. Ils peuvent donc contenir des listes de milliers, voire de millions d’URL considérées comme renfermant des contenus offensants et ils ne permettent tout simplement pas l’accès à ces sites. L’inconvénient de ce concept est qu’il faut insérer chaque URL litigieuse dans le logiciel, ce qui ne peut se faire que si les concepteurs ou les fournisseurs des logiciels n’ont pas consulté et vérifié le site. Bien entendu, presque tous les fournisseurs mettent régulièrement à jour leur liste d’URL, mais ils ont toujours un retard dans l’inclusion de nouvelles adresses interdites.

De l’autre côté, le filtrage web consiste à refuser l’accès à certains sites sur la base de mots clés, comme les blasphèmes courants, les termes liés aux organes génitaux ou aux actes sexuels, etc. Ce concept peut aussi représenter une certaine limite. Si le filtre web refuse par exemple l’accès aux sites contenant le mot « sein », il pourra empêcher les étudiants dans les bibliothèques de consulter certains sites pornographiques. Cependant, il refusera également l’accès à d’autres sites qui contiennent des informations sur le cancer du sein, par exemple.

Imaginez un étudiant qui recherche des informations au sujet du musicien Ron Sexsmith ou sur le comte de Sussex, si la configuration d’un filtre web considère le terme « sex » comme l’un des mots-clés interdits, l’étudiant ne trouvera pas les informations dont il a besoin, même si ces pages ne contiennent rien d’offensant ou de pornographique.

Quels sont les avantages et les inconvénients du filtrage d’Internet dans les bibliothèques ?

Le contrôle des types de contenus accessibles via les ordinateurs des bibliothèques a suscité de nombreux débats. L’American Library Association (ALA), par exemple, ne recommande pas le filtrage d’Internet.

Pourtant, selon l’ALA, le blocage du contenu Internet dans les bibliothèques « compromet les libertés du premier amendement et les valeurs fondamentales de la bibliothéconomie ».

S’il est vrai que les bibliothèques sont des institutions d’apprentissage, il est particulièrement important de restreindre l’accès à certains types de contenus de sites web pour assurer la protection des enfants.

L’accès illimité à Internet signifie que les mineurs pourraient trop facilement voir des images qui pourraient leur causer du tort : la pornographie, par exemple.

L’ALA affirme qu’il vaut mieux s’attaquer au problème de l’accès inapproprié à Internet par le biais de programmes éducatifs plutôt que de restreindre l’accès.

Bien que l’ALA comprenne que les enfants doivent être protégés contre le contenu obscène et tout autre contenu potentiellement nuisible des sites web, enseigner aux enfants comment utiliser l’Internet correctement – et comment rechercher des informations – est considéré comme une mesure raisonnable pour limiter les dommages.

Cependant, pour les adultes, la formation est susceptible de s’avérer moins efficace. Si un adulte souhaite accéder à un contenu illégal ou inapproprié du site web, les politiques d’utilisation acceptables et les programmes éducatifs peuvent s’avérer inefficaces. Les enfants peuvent également choisir d’ignorer les règles de la bibliothèque et d’accéder à des contenus inappropriés.

Bien que de nombreux utilisateurs aient accueilli favorablement l’utilisation du filtrage d’Internet dans les bibliothèques pour restreindre l’accès à des documents obscènes ou illégaux, on s’est inquiété de la façon dont l’utilisation de filtres Internet pourrait limiter l’accès aux idées et aux renseignements précieux.

Le principal inconvénient du contrôle de l’accès à Internet dans les bibliothèques n’est pas la restriction de l’accès à certains types de contenu web qui ont peu ou pas de valeur éducative, mais le surblocage du contenu du site.

Certaines solutions de filtrage Internet n’ont pas de contrôles granulaires qui permettent aux bibliothèques de restreindre par inadvertance l’accès à des documents de valeur. Un exemple serait le blocage du contenu à caractère sexuel.

Comme susmentionné, le fait de bloquer le contenu à caractère sexuel empêcherait la pornographie d’être visionnée, mais pourrait également fournir des informations précieuses sur l’éducation sexuelle : Maladies sexuellement transmissibles ou informations sur les questions LGBT par exemple.

Cependant, avec la bonne solution, il est possible de contrôler soigneusement le contenu d’Internet sans bloquer accidentellement du matériel pédagogique précieux.

Les ransomwares constituent une menace importante pour les bibliothèques

Si les pirates préféraient cibler les hôpitaux, les entreprises et les entités gouvernementales, aujourd’hui, les établissements d’enseignement sont également devenus des cibles potentielles.

Les attaques de ransomware sont devenues de véritables menaces, car elles permettent aux pirates de chiffrer, verrouiller des données sensibles et d’exiger une rançon pour permettre à leurs victimes de les libérer.

L’impossibilité d’accéder aux données sensibles peut être catastrophique pour les membres des bibliothèques, entraîner des pertes financières non-négligeables ou nuire à la réputation de l’organisation. Oui, les ordinateurs dans les bibliothèques sont tout aussi susceptibles de faire l’objet de rançon et la perte d’accès à des informations personnelles, y compris les photos de famille, les vidéos et d’autres documents appartenant aux élèves et étudiants.

Lorsqu’un étudiant accède à son compte de messagerie, il voit un message qui lui est adressé et il est susceptible de l’ouvrir. Il peut ensuite cliquer sur une pièce jointe qui semble légitime, mais qui contient en fait le code malveillant du ransomware. Le message peut aussi contenir un lien qui redirige l’utilisateur vers un site web d’apparence légitime. Pourtant, lorsqu’il clique dessus, il atterrit sur un site web malveillant pouvant infecter l’ordinateur qu’il utilise avec un malware.

Une fois que l’infection est présente, le malware peut chiffrer les fichiers et les dossiers des disques locaux, des disques de sauvegarde de la bibliothèque et éventuellement d’autres ordinateurs qui sont connectés au même réseau. Il est fort possible que les responsables de la bibliothèque ne sachent pas que leur système informatique a été infecté par le malware jusqu’au moment où ils ne peuvent plus accéder à leurs données ou jusqu’à ce qu’ils commencent à voir des messages informatiques qui leur demandent une rançon en échange d’une clé de déchiffrement de leurs données sensibles. Ces messages comprennent souvent des instructions sur la manière de payer la rançon qui, dans la plupart des cas, se fait en Bitcoin pour garder l’anonymat des pirates.

Quelques exemples d’attaques de ransomwares contre les bibliothèques

Il y a 2 ans, une attaque de ransomware a paralysé les bibliothèques de St Louis. Les pirates exigeaient des rançons en Bitcoin. Leurs activités ont dû être arrêtées lorsque tous les ordinateurs de toutes les bibliothèques de la ville de St Louis ont été infectés par des ransomwares.

Plus précisément, les pirates ont exigé plus de 31 000 euros pour restaurer les systèmes après la cyberattaque ayant infecté touché 700 ordinateurs dans les 16 bibliothèques publiques de la ville. La chaîne CNN avait rapporté que l’autorité a refusé de payer la rançon qui permettait de déverrouiller les machines. Par contre, elle a décidé d’effacer tous leurs systèmes informatiques puis de les reconstruire à partir de zéro. C’est une solution qui avait pris des semaines, mais les responsables des bibliothèques publiques de St Louis ont annoncé avoir réussi à reprendre le contrôle de leurs serveurs, même si le personnel technique était encore contraint de travailler pour rétablir les services d’emprunt.

En plus d’empêcher la saisie du système de prêts, empêchant ainsi les élèves et étudiants d’emprunter ou de retourner les livres, l’attaque a gelé tous les ordinateurs. Personne ne pouvait donc accéder aux quatre millions d’articles qui devaient être disponibles dans les bibliothèques concernées.

Certaines villes ont été aussi très malchanceuses puisqu’elles ont été frappées plusieurs fois par des attaques de ransomware. Le district scolaire de Middletown au Connecticut a, par exemple, été la cible des pirates en 2018, et encore en mai 2019. De même, la bibliothèque du comté de Daviess à Owensboro (Kentucky) a été attaquée en avril, puis de nouveau au mois de juillet 2019. Les autorités locales ont dû faire une analyse minutieuse pendant de longues périodes pour s’assurer que les criminels ne reviennent plus après une attaque réussie.

Les élèves, étudiants et personnels des bibliothèques devraient donc garder à l’esprit qu’Internet, bien qu’il soit un outil de recherche et de divertissement précieux, peut représenter des menaces. Le filtrage du contenu est une nécessité, mais le blocage de certains sites ne doit pas empêcher d’autres sites qui ne sont pas répréhensibles d’être consultés.

Le filtrage de contenu Internet aide les bibliothèques à atteindre les objectifs d’inclusion numérique

Le débat sur les avantages et les inconvénients du filtrage d’Internet dans les bibliothèques va probablement se poursuivre pendant un certain temps encore, bien que pour de nombreuses bibliothèques, la décision ne porte plus autant sur les libertés du premier amendement que sur l’argent.

Les bibliothèques font face à des pressions financières considérables, qui peuvent être atténuées grâce à des subventions des États et du gouvernement fédéral.

Des subventions en vertu de la Loi sur les services de bibliothèque et la technologie sont disponibles, bien que des fonds puissent être reçus, à moins qu’un filtre de contenu Internet ne soit en place, ces fonds ne peuvent être utilisés pour la technologie Internet, ce qui peut limiter la capacité des bibliothèques à atteindre leurs objectifs d’inclusion numérique et à mieux servir les communautés locales.

La Children’s Internet Protection Act américaine exige par exemple que les bibliothèques mettent en place un filtre Internet pour bloquer les images obscènes, la pornographie juvénile et d’autres images qui pourraient nuire aux mineurs. La conformité n’est pas obligatoire, bien qu’il s’agisse d’une condition préalable à l’obtention de certaines subventions et rabais dans le cadre du programme E-rate.

La loi de protection des mineurs sur Internet (Children’s Internet Protection Act)

Le Children’s Internet Protection Act (CIPA) est l’un des principaux textes qui régissent l’utilisation de l’Internet dans les bibliothèques. Il a été mis en place par le gouvernement fédéral américain dans le but de contrôler l’accès à l’Internet dans les espaces publics. Bien entendu, ce n’est pas la première initiative qui vise à restreindre certains contenus sur les ordinateurs publics.

D’autres mesures ont déjà été lancées pour réglementer, sinon restreindre, les contenus inadaptés en ligne, comme le décret sur la communication décente ou Communications Decency Act (CDA). On peut également citer le décret sur la protection en ligne de l’enfant appelé Child Online Protection Act (COPA).

Le CDA était jugé comme un texte anticonstitutionnel dans la mesure où il violait les droits liés au premier amendement. Le gouvernement fédéral a donc tenté de réglementer ce texte en stipulant, via un décret, que le fait d’envoyer intentionnellement des contenus « indécents » à des mineurs est considéré comme un crime. C’est ce qui a conduit à la création du COPA. Ce texte a poussé un peu plus loin le concept du CDA en y ajoutant que la transmission de contenus jugés « dangereux pour les mineurs » — au cas où elle serait effectuée dans un but commercial — est prohibée.

Une fois encore, ces deux décrets avaient des limites. Ils se contentaient de définir vaguement les termes. La signification du terme « commercial » était, par exemple, confuse. Il était également difficile de savoir à qui incombe le rôle de déterminer les standards communautaires de « décence ».

Force est de constater que le COPA, contrairement au CIPA, ne visait pas réellement les bibliothèques, mais plutôt le secteur privé. Ce n’est qu’en 2000 que le Congrès des États-Unis a accepté et promulgué que ce décret concerne aussi les écoles publiques et les bibliothèques.

Ainsi, les bibliothèques qui veulent recevoir un financement pour acheter des ordinateurs qui vont servir à l’accès Internet doivent mettre en place une politique qui renforce la sécurité des mineurs. Cette mesure comprend la protection technologique de tous les ordinateurs connectés, empêchant ainsi l’accès à des images visuelles obscènes, à la pornographie infantile ou aux contenus dangereux pour les mineurs.

L’ALA ne recommande pas, du moins à l’heure actuelle, l’utilisation du filtrage d’Internet dans les bibliothèques

Cette institution soutient que l’utilisation de logiciel de filtrage des discours constitutionnellement protégés dans les bibliothèques est contradictoire avec la constitution des États-Unis. La loi fédérale devrait donc engager des poursuites judiciaires à l’encontre des établissements qui le font.

Selon l’ALA, l’utilisation de logiciels de filtrage est contre le premier amendement, mais elle risque aussi de ne pas permettre aux usagers d’accéder à toutes les informations pertinentes dont ils ont besoin pour s’informer efficacement.

Bien que l’organisation concède que certaines bibliothèques comptent sur le financement fédéral ou étatique pour fournir aux usagers des ordinateurs et un accès Internet.

Le message à ces institutions est de choisir une solution qui « atténuera le plus possible les effets négatifs du filtrage ».

Les bibliothèques peuvent mettre en place une solution de filtrage de contenu Internet pour bloquer le niveau minimum de contenu afin de se conformer aux réglementations nationales et fédérales. Des politiques peuvent être mises en œuvre pour permettre au contenu d’être débloqué, s’il a été bloqué par inadvertance par une solution de filtrage de contenu.

Il est alors possible de recevoir un financement qui leur permettra de mieux servir leurs communautés et d’atteindre les objectifs d’inclusion numérique, tout en s’assurant que les enfants – et dans une moindre mesure les adultes – sont protégés de façon appropriée.

En France, que disent les textes ?

D’une manière générale, internet a été conçu pour être accessible gratuitement au grand public. De ce point de vue, les bibliothèques ne sont pas tenues de recueillir des informations concernant l’identité des usagers à qui elles proposent ce privilège. Ces derniers peuvent même utiliser un pseudo pour se connecter et disposer d’un espace personnel. Pourtant, les responsables des bibliothèques doivent être capables d’identifier l’ordinateur qui a fait l’objet d’un usage illicite via une adresse IP fixe.

L’autre obligation qui s’impose à ce genre d’établissement est aussi de remettre, en cas de besoin, une réquisition judiciaire ou administrative des logs de connexion et toutes les informations qu’il détient. Il incombe donc aux services chargés de l’enquête de recouper les informations disponibles dans le but de retrouver la personne ayant commis l’infraction. La durée de conservation de ces informations est toutefois limitée à un an.

En ce qui concerne la sécurisation des ordinateurs, la loi n’impose pas le filtrage des accès Internet des appareils mis à la disposition des usagers. Le fait de mettre en place un filtre pour bloquer certains sites pénalement répréhensibles ne ferait que limiter la responsabilité des bibliothèques en cas de réquisition judiciaire.

Il y a aussi un autre enjeu de taille : la lutte contre le terrorisme. Selon la loi antiterroriste du 23 janvier 2006, les fournisseurs d’accès Internet (FAI) doivent conserver pendant un an les données de connexion, mais cette mesure a été étendue à tous les établissements qui offrent un accès à l’Internet à leur public. De ce fait, grâce à la loi dite Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits d’auteur), il est possible de dissocier les obligations des FAI de celles des bibliothèques qui proposent un accès Internet. Selon l’injonction écrite de la Hadopi, la responsabilité d’une bibliothèque ne devrait être engagée que pour les usages illicites commis à partir des ordinateurs connectés au réseau et qui ont été mis à la disposition des usagers si les postes n’ont pas été sécurisés.

Aucun de deux décrets susmentionnés n’oblige donc les bibliothèques à identifier les utilisateurs des ordinateurs qui ont été mis à leur disposition. Par ailleurs, elles ne sont pas obligées de conserver des informations nominatives qu’elles devraient remettre aux autorités compétentes lors d’une enquête ordonnée par un juge, au titre de la loi Hadopi. Elles ne sont même pas contraintes de filtrer à titre préventif les accès Internet.

Le problème est que, selon une enquête menée par l’Agence du numérique en 2017, trois à quatre personnes sur dix affirment être non compétentes – pas très ou pas du tout – pour utiliser les produits technologiques au quotidien, à l’instar de l’Internet. Ajoutez à cela le nombre croissant des menaces cybercriminelles sur le web et le risque que les usagers soient exposés à des contenus inadaptés (contenus à caractère pornographique, incitations à la violence, discussions non modérées, etc.).

WebTitan, la solution idéale de filtrage Internet pour les bibliothèques

Avec WebTitan, les bibliothèques peuvent contrôler l’accès à Internet pour satisfaire aux exigences de la CIPA et bénéficier de rabais et de subventions, tout en atténuant les effets négatifs du contrôle d’Internet.

WebTitan est à la fois un logiciel de filtrage et de blocage sophistiqué, doté de contrôles très granulaires permettant aux bibliothécaires de contrôler avec précision les types de contenu web auxquels les utilisateurs peuvent accéder sans surbloquer le contenu web.

Dans le cas où un utilisateur souhaite débloquer du contenu web, les demandes peuvent être facilement traitées par le personnel de la bibliothèque. Aucune compétence technique n’est requise.

Les cloud keys permettent d’utiliser les ordinateurs de la bibliothèque avec tous les contrôles de filtrage contournés, au cas où les utilisateurs ou le personnel auraient besoin d’accéder à du contenu qui serait autrement bloqué.

Voici les principaux atouts de WebTitan :

  • Il est basé dans le cloud. De ce fait, vous n’avez plus besoin d’installer un logiciel de blocage d’Internet supplémentaire.
  • Le déploiement de la solution est simple et rapide (moins de 5 minutes). Pour ce faire, vous devez simplement rediriger votre DNS vers les serveurs WebTitan pour protéger votre bibliothèque et les utilisateurs d’Internet des menaces en ligne.
  • WebTitan peut filtrer à la fois les URLs en HTTPS et HTTP.
  • Si votre établissement propose une connexion sans fil, TitanHQ vous propose une solution de filtrage fiable : WebTitan Cloud for WiFi. En utilisant cette solution, tout appareil qui se connecte à votre réseau WiFi ne pourra accéder qu’à des contenus et services Internet filtrés.
  • Vous pouvez placer des blocs sur l’anonymiseur d’adresse IP pour empêcher le contournement des contrôles de filtrage.
  • Le filtrage DNS de WebTitan Cloud for WiFi permet de protéger les périphériques mobiles, même ceux utilisés hors site.

Pour en savoir plus sur l’utilisation de WebTitan dans les bibliothèques, contactez TitanHQ dès aujourd’hui. Vous bénéficierez d’une assistance complète pour configurer WebTitan pour une période d’essai gratuite de 14 jours et découvrirez par vous-même à quel point il est facile de répondre aux exigences de la CIPA sans bloquer le contenu du site.

Conclusion

En général, les bibliothécaires de nos jours croient fermement au libre accès à l’information et à la liberté intellectuelle. Cependant, ils reconnaissent aussi que le fait de permettre aux mineurs de consulter des sites Internet inappropriés peut causer beaucoup de préjudices aux étudiants et à l’organisation. Les logiciels de filtrage web constituent une solution qui peut résoudre ce dilemme.

Depuis leur apparition au début des années 1990, les logiciels de blocage d’Internet ont sur-bloqué les contenus en ligne en refusant l’accès à de nombreux sites web éducatifs. D’autres logiciels ont également sous-filtré les ressources en ligne, permettant ainsi aux étudiants d’accéder à des sites web inacceptables.

En fait, les logiciels de blocage d’Internet n’ont pas encore la capacité humaine de porter des jugements de valeur. Ils ne peuvent pas distinguer les contenus acceptables de ceux qui sont sensibles. Les développeurs de ces solutions se contentent donc de mettre à jour leurs application en ajoutant de nouvelles URL, de nouveaux mots-clés, même si cela ne se fait souvent qu’après que les sites aient été consultés et signalés comme inappropriés.

Heureusement, TitanHQ propose désormais une solution qui permet de contourner ces problèmes. Notre logiciel de filtrage d’Internet met à jour la liste des URL malveillants, les sites de phishing et les sites susceptibles de télécharger des malwares, et ce, en temps réel.

Pour se conformer aux réglementations en vigueur ; pour bénéficier de certaines subventions dans le cadre du programme E-rate et pour se protéger contre les nombreuses menaces en ligne, les bibliothèques devraient donc penser à utiliser WebTitan et WebTitan for WiFi, sans oublier de mettre en place des politiques claires et non ambiguës pour éviter l’utilisation abusive de l’Internet.

FAQs

Pourquoi les bibliothèques utilisent-elles des filtres Internet ?

Le filtrage web permet aux bibliothèques de garantir la protection des mineurs lorsqu’ils naviguent sur le web avec les ordinateurs de la bibliothèque ou à partir d’appareils personnels connectés aux réseaux WiFi de l’établissement. Les filtres web peuvent par exemple bloquer l’accès à tous les contenus à caractère sexuel ou inappropriés pour les mineurs.

Que fait le filtre web ?

Le filtre web est une technologie qui permet d’empêcher les utilisateurs de consulter certaines URL ou certains sites web en empêchant leurs navigateurs de charger les pages de ces sites. Il peut être conçu de différentes manières et offre diverses solutions pour un usage individuel, institutionnel ou d’entreprise.

Le filtrage d’Internet est-il vraiment mauvais pour les bibliothèques ?

Certaines personnes qui sont contre le filtrage web dans les bibliothèques avancent que cette solution est coûteuse à mettre en place et à entretenir. De plus, les élèves devraient apprendre à faire des recherches via d’autres moyens, plutôt que de se fier uniquement aux informations qu’ils trouvent sur internet. De plus, ils risquent de ne pas se concentrer sur leurs activités et leurs leçons dans la salle de classe, en passant beaucoup de temps sur les sites de jeux et les médias sociaux.

Et pourquoi certaines personnes soutiennent-elles l’utilisation d’un filtre web dans les bibliothèques ?

L’accès à Internet permet aux étudiants de se tenir au courant d’informations qui ne figurent pas souvent dans les manuels scolaires. D’autres ressources ayant été publiées dans un format traditionnel pourraient également être dépassées. Avoir accès aux informations actualisées permet aux étudiants d’améliorer leurs connaissances, et les recherches le confirment.

Comment résoudre le dilemme entre l’intérêt de l’utilisation ou le bannissement du filtrage web dans les bibliothèques ?

Même si les logiciels de filtrage web ne peuvent pas filtrer à 100 % tous les contenus inappropriés pour les utilisateurs d’internet dans les bibliothèques, ils sont capables de bloquer la plupart des contenus offensants et distrayants. De plus, un filtre web comme WebTitan peut protéger les réseaux informatiques de bibliothèques contre les attaques de malwares, l’accès des mineurs à des contenus inappropriés pour eux.