Blog

Malware : una attaque coûte 218 000 euros au district scolaire de Rockingham

Malware : una attaque coûte 218 000 euros au district scolaire de Rockingham

En novembre 2018, le district scolaire de Rockingham, en Caroline du Nord, a été victime d’une infection par le malware Emotet, dont la résolution a coûté 218 000 euros.

Le malware a d’abord été signalé comme utilisant des spams.

Des messages indésirables ont été envoyés dans les boîtes de réception de plusieurs utilisateurs pour les inciter à installer des malwares. Il s’agit d’une technique souvent utilisée par les pirates informatiques pour lancer leurs attaques.

Les e-mails semblaient avoir été diffusés par le fournisseur d’antivirus utilisé par le district scolaire, avec comme objet « Facture incorrecte » et la facture correcte envoyée en pièce jointe.

Les e-mails étaient crédibles et ressemblaient à de nombreux autres e-mails légitimes reçus quotidiennement par les utilisateurs du district scolaire.

Ils demandaient à leurs destinataires d’ouvrir et de vérifier la facture jointe. Cependant, en faisant cela, ils permettent le téléchargement et l’installation d’un malware sur leurs appareils informatiques.

Peu de temps après la réception et l’ouverture de ces e-mails, le personnel du district a commencé à rencontrer des problèmes. L’accès à Internet semblait avoir été désactivé pour certains utilisateurs. Des rapports de Google indiquaient également que des comptes de messagerie avaient été désactivés en raison des messages de spams qu’ils ont reçus.

Le district scolaire s’est penché sur la question et avait découvert que plusieurs de ses appareils et serveurs avaient déjà été infectés par des malwares.

Le malware Emotet est un ver qui peut se partager sur un réseau. L’infection d’une machine entraîne l’envoi du virus vers d’autres appareils vulnérables. Le ver laisse un type de malware bancaire sur les appareils infectés, lequel est ensuite utilisé pour voler les informations d’identification des victimes, y compris leurs coordonnées bancaires en ligne.

Emotet est une variante de malware très avancée qui est difficile à repérer et à combattre. Le district scolaire de Rockingham a découvert à quel point les infections par les malwares Emotet peuvent être gênantes lorsque des tentatives ont été faites pour supprimer le ver.

Le district scolaire a réussi à nettoyer certaines machines infectées en réinstallant leurs systèmes d’exploitation, mais ceci n’était pas suffisant car le malware pouvait encore réinfecter ces appareils.

La lutte contre l’attaque a nécessité l’aide d’experts en sécurité. Dix ingénieurs de ProLogic ITS ont passé environ 1 200 heures sur place à réinstaller les machines. 12 serveurs et environ 3 000 points d’extrémité ont dû être restaurés pour supprimer le malware et arrêter la réinfection. Le coût du nettoyage s’est élevé à 218 000 euros.

Des attaques de ce type sont loin d’être inhabituelles. Les cybercriminels se concentrent sur un large éventail de vulnérabilités pour installer des malwares sur les ordinateurs et les serveurs des entreprises.

Pour notre cas, ils ont profité des lacunes dans les défenses de messagerie électronique du district scolaire et du manque de sensibilisation des membres du personnel à la sécurité.

De même, les malwares pouvaient être téléchargés en exploitant des failles non corrigées dans les logiciels, ou par des téléchargements en mode « drive-by » (une technique permettant l’installation automatique d’un logiciel malveillant suite à la consultation d’un e-mail ou d’un site web malveillant).

Pour se prémunir contre Emotet, les malwares et autres virus et vers, des défenses par couches sont nécessaires.

  • Une solution avancée de filtrage du spam peut garantir que les e-mails malveillants n’arrivent pas dans les boîtes de réception des utilisateurs finaux.
  • Les systèmes de détection des points d’accès peuvent détecter les comportements inhabituels des utilisateurs.
  • Des solutions antivirus peuvent être mises en place pour découvrir et arrêter les infections.
  • Il est nécessaire d’utiliser des filtres web pour bloquer les attaques basées sur le web et les téléchargements en mode « drive-by ».

Bien entendu, les utilisateurs finaux constituent la dernière ligne de défense et il convient donc de leur apprendre à reconnaître les e-mails et les sites web malveillants.

Seule une combinaison de ces mesures et d’autres mesures de cybersécurité pourra garantir la sécurité de votre organisation face aux menaces en ligne.

Black Lives Matter : attaque de malware Trickbot

Black Lives Matter : attaque de malware Trickbot

Face à la pandémie du COVID-19, les pirates informatiques n’hésitent pas à adapter leurs campagnes de phishing et leurs malwares en fonction des événements mondiaux et régionaux.

Ils utilisent de nouveaux appâts dans le but de maximiser les chances de succès de leurs attaques.

Au début de la pandémie, les connaissances sur le SRAS-CoV-2 et le COVID-19 étaient très limitées. L’inquiétude du public était énorme et les pirates ont utilisé cette situation à leur avantage.

Les pirates derrière TrickBot, l’une des plus dangereuses menaces de malware, modifient régulièrement leurs appâts en réponse à des événements dignes d’intérêt. Ceci, afin d’augmenter la probabilité que leurs victimes cliquent sur les e-mails et pièces jointes malveillants.

En effet, les pirates derrière TrickBot ont utilisé le COVID-19 et d’autres leurres qui sont liés au coronavirus lorsque le virus a commencé à se propager à l’échelle mondiale et lorsque les gens ont de plus en plus besoin d’avoir des informations sur le virus.

On comprend donc bien pourquoi les pirates informatiques derrière TrickBot ont adopté un nouveau leurre lié à « Black Lives Matter ».

En réalité, d’énormes manifestations ont eu lieu aux États-Unis après la mort de George Floyd des mains d’un policier, et ces manifestations se sont répandues dans le monde entier.

Dans de nombreux pays, les gros titres ont fait état de protestations et de contre-manifestations liées à « Black Lives Matter ». Les pirates n’ont pas tardé à profiter des sentiments du public pour mener leurs attaques.

La dernière campagne de TrickBot avait pour objet « Laissez un commentaire confidentiel sur Black Lives Matter ». Elle a été conçue pour attirer l’attention des personnes qui sont pour et contre les protestations. Les e-mails comprenaient une pièce jointe en format Word appelée e-vote_form_3438.doc, bien que plusieurs variations sur ce thème soient possibles.

Les messages électroniques demandaient aux utilisateurs d’ouvrir et de remplir un formulaire joint à l’e-mail pour qu’ils y déposent leurs commentaires anonymes. Le document Word comporte une macro que les utilisateurs sont invités à activer pour permettre de fournir leurs commentaires.

Cette opération déclenche la macro qui installe une DLL malveillante et qui implique le téléchargement et l’installation du cheval de Troie TrickBot.

TrickBot est un cheval de Troie bancaire, mais il est modulaire et fréquemment mis à jour avec de nouvelles fonctions. Le malware rassemble une série d’informations sensibles. Il peut exfiltrer des fichiers, se déplacer latéralement et installer d’autres variantes de malwares.

TrickBot a été largement utilisé pour installer le ransomware Ryuk comme charge utile secondaire une fois que les pirates informatiques atteignent leurs objectifs.

Les leurres qui ont été mis en œuvre dans le cadre d’une attaque de phishing et les e-mails malveillants changent fréquemment, mais en général, les messages distribuent les mêmes menaces.

Pour contrer ces attaques, il est essentiel de former vos employés sur la sécurité web. Cela peut contribuer à éviter les menaces de phishing et permettre aux employés de traiter les e-mails non sollicités. En sensibilisant vos employés aux dernières tactiques, procédures et techniques d’ingénierie sociale utilisées pour diffuser des malwares, vous pouvez les aider à repérer les menaces qui arrivent dans leur boîte de réception.

Quelle que soit l’astuce que les pirates utilisent pour amener les utilisateurs à ouvrir un e-mail non sollicité ou à cliquer sur lien malveillant, la meilleure mesure de sécurité consiste à s’assurer que vos défenses techniques sont à la hauteur et que les malwares et les scripts malveillants sont repérés, comme tels. Ils doivent être bloqués et ne doivent jamais atterrir dans les boîtes de réception des utilisateurs finaux. C’est un domaine dans lequel TitanHQ peut vous aider.

SpamTitan Cloud est une solution solide de sécurité de la messagerie électronique qui offre une protection contre toutes les attaques cybercriminelles. Un double moteur antivirus peut prévenir toutes les menaces de malwares connues, tandis que les technologies prédictives et le sandboxing fournissent une protection contre les malwares de type « zero day » et les attaques de phishing. Quel que soit le système des e-mails que vous déployez, SpamTitan ajoute une couche de sécurité supplémentaire vitale pour bloquer les menaces avant qu’elles n’arrivent dans les boîtes de réception de vos employés.

Pour plus d’informations sur la façon dont vous pouvez renforcer la protection et bloquer les menaces de phishing, de spear phishing, d’usurpation d’identité par e-mail, de malwares et de ransomwares, appelez l’équipe de TitanHQ dès aujourd’hui.

Campagne de phishing envers les employés de retour de télétravail

Campagne de phishing envers les employés de retour de télétravail

Une nouvelle campagne de phishing a été découverte.

Elle cible les travailleurs à distance qui vont bientôt retourner sur leur lieu de travail. Les e-mails de la campagne prétendent inclure des informations sur la formation aux coronavirus.

Cette campagne de phishing est l’une des plus authentiques  de ces dernières semaines

En effet, avant de retourner au bureau après le confinement, il faut modifier les procédures sur le lieu de travail pour garantir la sécurité des travailleurs.

Cette campagne se concentre sur les utilisateurs de Microsoft Office 365 et tente de voler leurs identifiants Office 365 sous le couvert d’une demande d’inscription à la formation au COVID-19. Les e-mails comportent le logo Office 365 et sont très convaincants.

Dans l’objet des messages, on peut lire : « COVID-19 Training for Employees : A Certificate For Healthy Workspaces (Register) to participate in Covid-19 Office Training for Employees. »

Le message intègre un bouton qui permet à ses destinataires de s’inscrire à la formation, et les e-mails prétendent être délivrés pour améliorer les mesures de sécurité de Microsoft Office 365.

En cliquant sur le lien, l’utilisateur sera dirigé vers un site web malveillant où il lui sera demandé d’entrer ses identifiants Office 365.

Cette campagne, comme beaucoup d’autres qui ont été signalées ces dernières semaines, suit de près les événements mondiaux.

Au début de la pandémie, alors qu’il y avait peu de données disponibles sur la pandémie du COVID-19, la tactique utilisée par les escrocs était de proposer de nouvelles informations sur la maladie.

Comme de plus en plus de pays étaient touchés et que le nombre de cas augmentait, ils changeaient de méthodes en proposant d’incorporer des informations concernant les nouveaux cas dans différentes régions.

Maintenant que la plupart des pays ont passé le pic d’infection et que les mesures de confinement ont contribué à maîtriser le virus, les cybercriminels ont changé de tactiques une fois de plus.

Au Royaume-Uni, des campagnes ont été découvertes en rapport avec le nouveau système de suivi et de traçabilité utilisé par le NHS pour aider à contrôler les infections. Leur but consistait à avertir les utilisateurs qu’ils doivent acheter un test COVID-19.

Une autre campagne a ciblé les parents qui souffrent de difficultés financières dues au COVID-19, en leur demandant des informations sur leur compte bancaire pour leur permettre de recevoir une pension alimentaire fournie par leur gouvernement.

D’autres messages ont été diffusés concernant la fourniture de repas gratuits à l’école pendant l’été. Ils informent les victimes que le gouvernement britannique a décidé d’apporter une aide aux parents.

De nombreuses campagnes ont, quant à elles, profité de la popularité du mouvement Black Lives Matter au lendemain de la mort de George Floyd. Cette campagne demandait aux destinataires d’un e-mail d’enregistrer leurs opinions sur Black Lives Matter et de soumettre un compte rendu. La campagne a permis aux pirates de livrer le cheval de Troie TrickBot.

Ces campagnes de phishing montrent clairement la nature fluide des campagnes de phishing, qui sont régulièrement modifiées pour refléter les événements mondiaux afin de maximiser les chances d’ouverture des e-mails. Elles montrent que les utilisateurs doivent rester sur leurs gardes et être attentifs à la menace du phishing.

Ces derniers doivent également prendre le temps d’examiner la légitimité de toute demande et d’effectuer une série de vérifications pour déterminer si un e-mail est bien ce qu’il prétend être.

Ce problème peut être résolu par une formation de sensibilisation à la sécurité, qui devrait être dispensée régulièrement aux employés.

Bien entendu, la meilleure défense consiste à s’assurer que ces e-mails sont bloqués et n’atteignent pas les boîtes de réception des utilisateurs finaux. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de mettre en place des défenses à plusieurs niveaux et des défenses par couches.

Une solution de filtrage du spam avancée telle que SpamTitan est nécessaire. Elle utilise l’apprentissage automatique et d’autres mesures de détection avancées pour repérer les nouvelles escroqueries par le phishing, ainsi que des mesures permettant de découvrir des variantes de malwares qui ne sont pas encore connues.

Comme couche de protection supplémentaire, vous devriez envisager de mettre en œuvre une solution de filtrage du web comme WebTitan. Cette dernière fournit une protection en temps réel afin de bloquer les attaques de phishing et pour arrêter les installations de malwares du type « drive-by ».

N’oubliez pas que la formation de sensibilisation à la sécurité de vos employés ne doit pas être négligée si vous voulez. Si vous faites cela et que vous adoptez les solutions de sécurité web, vous pourrez mettre en place une défense solide contre les attaques de phishing.

Phishing sur iCalendar : nouvelle campagne de vol d’informations bancaires

Phishing sur iCalendar : nouvelle campagne de vol d’informations bancaires

Une nouvelle campagne de phishing a été découverte. Elle utilise des invitations d’iCalendar — une application de calendrier indispensable pour les iPhone, les Ipad et les iPod — pour tenter de voler des informations bancaires et des identifiants des e-mails.

Les messages de la campagne comportent une pièce jointe iCalendar destinée à tromper les employés, car il s’agit d’un type de fichier rare pour le phishing. Il est donc peu probable que ces pièces jointes aient été incluses dans la formation de sensibilisation à la sécurité.

Les fichiers iCalendar sont les types de fichiers utilisés pour sauvegarder les informations de planification et d’agenda, y compris les tâches et les événements.

Pour ce cas précis, les messages de la campagne avaient pour objet « Détection de fautes à partir du centre de messagerie » et ont été émis à partir d’un compte de messagerie électronique légitime qui a été compromis par les attaquants lors d’une campagne précédente.

Comme les e-mails provenaient d’un compte réel, plutôt que d’un compte usurpé, les messages ont pu contourner les contrôles tels que ceux effectués par les protocoles DMARC, DKIM et SPF, lesquels ont été conçus pour identifier les attaques d’usurpation d’identité via la messagerie électronique où le véritable expéditeur usurpe un compte.

DMARC, DKIM et SPF vérifient si le véritable expéditeur d’un message électronique est autorisé à envoyer des messages à partir d’un domaine.

Comme pour la plupart des campagnes de phishing, les pirates utilisaient la peur et l’urgence pour amener les utilisateurs à cliquer sans penser à la légitimité de la demande.

À cette occasion, les messages comportaient un avertissement de l’équipe de sécurité de la banque indiquant que des retraits ont été effectués sur le compte qui a été marqué comme suspect.

Cette campagne était destinée aux utilisateurs de téléphones portables et les messages demandaient l’ouverture d’un fichier sur leurs appareils mobiles.

Si l’utilisateur clique sur la pièce jointe à l’e-mails, il s’est vu présenter une nouvelle entrée de calendrier intitulée « Stop Unauthorized Payment » qui comprend une URL Microsoft SharePoint. S’il visitait le lien, il était dirigé vers un site web hébergé par Google avec un kit de phishing usurpant la connexion de la banque Wells Fargo.

Ces deux sites web avaient des certificats SSL authentiques, de sorte que les victimes ne pouvaient pas les considérer comme suspects. Ils affichaient également le cadenas vert qui indiquait que la connexion entre le navigateur et le site web était chiffrée et sécurisée, comme ce serait le cas pour le site web de la banque elle-même.

L’utilisateur était ensuite invité à saisir son nom d’utilisateur, son mot de passe, son code PIN, son adresse électronique, son mot de passe de messagerie et ses numéros de compte.

Une fois que les informations étaient saisies, elles étaient capturées par le pirate informatique, puis utilisées pour accéder à leurs comptes.

Pour faire croire que la demande était authentique, les pirates faisaient en sorte que les utilisateurs étaient dirigés vers le site légitime de Wells Fargo une fois les informations transmises.

Il existe des signes avant-coureurs que la demande n’est pas authentique, qui doivent être identifiés par des personnes conscientes de la sécurité.

L’utilisation de domaines SharePoint et Google plutôt que d’un lien direct vers le site web de Wells Fargo est suspecte, la demande de ne pas ouvrir le fichier que sur un appareil mobile n’est pas expliquée.

Le site web de phishing demande également beaucoup d’informations, notamment l’adresse électronique et le mot de passe, qui ne sont pas pertinentes.

Ces indicateurs devraient suffire à faire croire à la plupart des utilisateurs que la demande n’est pas réelle, mais n’oubliez pas que tout e-mail de phishing qui contourne les défenses de filtrage du spam et est envoyé dans les boîtes de réception est un danger.

Logiciels de réunion et de conférence : inquiétudes quant à la protection de la vie privée des employés en télétravail

Logiciels de réunion et de conférence : inquiétudes quant à la protection de la vie privée des employés en télétravail

La pandémie du coronavirus a forcé des millions de personnes à travailler chez elles au cours des deux derniers mois.

Les employés ont le choix entre plusieurs applications qui permettent la communication vocale ou multimédia via le réseau Internet, notamment la vidéo, telles que Zoom, GoToMeeting, Skype et bien d’autres.

La popularité de Zoom est montée en flèche, car il est devenu le service de réunion vidéo de choix pour un usage personnel et professionnel.

La plateforme a vu le nombre de participants aux réunions quotidiennes passer à 300 millions en avril.

Avec l’augmentation de l’utilisation de cette application et d’autres logiciels de communication, les pirates informatiques ont trouvé des moyens d’exploiter ses vulnérabilités.

Zoom et vulnérabilités CVE : du XSS à l’exécution de code à distance

Le logiciel Zoom n’est pas nouveau, mais sa popularité grâce au confinement face à la pandémie du COVID-19 l’a transformé en un véritable vecteur d’attaque.

Lorsque des vulnérabilités sont découvertes dans un logiciel, elles sont publiées sous le nom de « Common Vulnerabilities and Exposures » ou « Vulnérabilités et Expositions Courantes » afin que le développeur puisse y remédier.

Plusieurs CVE de Zoom ont été publiés en 2020, la pire étant celle qui a permis à un attaquant de s’emparer du microphone et de la caméra d’un utilisateur.

D’autres CVE plus anciens, publiés en 2019, indiquaient qu’un attaquant pouvait lancer un code à distance sur l’appareil d’un utilisateur ciblé ; injecter du code XSS (Cross Site Scripting) et faire monter les privilèges sur un ordinateur distant.

Disposant de l’accès à la caméra et au microphone d’un utilisateur, un attaquant pouvait écouter les conversations et obtenir des données privées des employés d’une organisation. Ce problème permettait l’espionnage d’entreprise ou la divulgation de données sur la propriété intellectuelle privée.

Le fait est que les gouvernements et d’autres grandes organisations utilisent actuellement Zoom pour collaborer, de sorte que les pirates peuvent créer d’énormes dégâts lorsqu’ils exploitent les vulnérabilités de l’application.

Le problème avec Zoom souligne l’importance de choisir le bon logiciel pour les applications professionnelles. Bien qu’une entreprise puisse utiliser des logiciels spécifiques, les employés peuvent encore installer sur leurs propres appareils des applications aléatoires pour pouvoir les utiliser à des fins personnelles.

Les données de l’entreprise sont plus exposées au risque si elles sont stockées et utilisées sur l’appareil personnel d’un utilisateur.

Les logiciels de conférence qui présentent des vulnérabilités constituent donc un des vecteurs d’attaque que les pirates pourraient utiliser pour voler des données sensibles pendant les réunions d’affaires.

Attaque par force brute

Lorsqu’une conférence en ligne est configurée dans Zoom, une identification aléatoire est générée, contenant de 9 à 11 chiffres. En créant une longueur fixe, les nombres peuvent être forcés en brute.

Le forçage brutal d’identifiants de connexion permet aux pirates informatiques de deviner le numéro utilisé pour la connexion en exécutant des scripts.

Et même s’ils ne parviennent pas à faire cela en une seule fois, ils peuvent le faire pendant plusieurs fois jusqu’à ce que le bon numéro soit trouvé.

Après avoir obtenu l’identifiant de connexion, les attaquants peuvent se joindre à une réunion de Zoom et écouter les conversations. Ils peuvent également envoyer des messages aux participants, y compris des liens malveillants.

Par ailleurs, comme Zoom peut vous demander de vous identifier avant de vous joindre à la réunion, l’attaquant peut prétendre être quelqu’un qui travaille pour votre organisation.

Zoom utilise un système de chiffrement qui protège les données lors de leur transfert, mais ce n’est pas possible lorsqu’il est utilisé sur un dispositif local. Ce problème laisse les données vulnérables sur les appareils de l’utilisateur, y compris les Smartphones sur iOS et Android.

Le PDG de Zoom, Eric Yuan, a admis que son application n’a jamais été conçue pour être une application de communication à grande échelle. Elle a été développée pour des rencontres rapides entre certains utilisateurs, et c’est une plateforme gratuite pour une collaboration simple.

Sa popularité croissante est la principale raison pour laquelle elle est devenue la cible des pirates informatiques. Zoom a déjà fait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires en raison de sa cybersécurité insuffisante, notamment pour violation de la loi californienne sur la protection de la vie privée des consommateurs.

Bien entendu, la marque a déjà annoncé des mises à jour de sécurité pour corriger ces vulnérabilités.

Protection des données d’entreprise

Comme de nombreux employés continuent de travailler à domicile, les entreprises sont contraintes de protéger leurs données. Cela peut être difficile lorsque les utilisateurs sont à la maison et utilisent leurs propres appareils.

Il existe de nombreux autres outils de collaboration et applications VoIP, et pour les informations hautement sensibles, la communication doit être utilisée avec un logiciel sécurisé doté d’un véritable système de chiffrement de bout en bout.

Mais l’utilisation de différents logiciels de communication n’est pas la seule mesure que vous pouvez prendre pour protéger vos données.

Récemment, les attaquants tentent d’envoyer aux utilisateurs des liens malveillants pour les inciter à divulguer des données sensibles, y compris des informations d’identification privées.

Vous pouvez donc former les utilisateurs à être toujours conscients des dangers du phishing et à vérifier la légitimité des liens avant de saisir leurs informations d’identification.

Au lieu de cliquer sur des liens qui semblent suspects, il est préférable de taper le site web directement dans le navigateur avant de saisir des informations et des données privées.

Les filtres de messagerie des entreprises peuvent également bloquer les liens malveillants et les documents joints, ce qui réduit les risques de phishing.

Vos employés peuvent aussi se connecter au réseau local depuis leur domicile et utiliser la connectivité Internet de votre entreprise. Pour améliorer la sécurité informatique, votre organisation peut utiliser le filtrage DNS pour bloquer les liens malveillants.

Le filtrage DNS empêche vos employés d’accéder à des sites malveillants en effectuant une recherche sur le DNS du site et en le bloquant s’il se trouve sur une liste noire.

La formation des utilisateurs et la cybersécurité de la messagerie électronique empêchent les utilisateurs d’ouvrir des sites malveillants.

Si votre organisation utilise une forme de communication non sécurisée, il est temps d’évaluer votre solution VoIP actuelle et d’en trouver une qui sécurise complètement les utilisateurs contre les agresseurs.

TitanHQ s’engage à fournir une solution sûre de la messagerie électronique et de l’internet à vos clients, partenaires et employés. N’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions trouver une solution pour soutenir au mieux vos efforts pendant cette période difficile.