Une campagne active de phishing vocal (vishing) est utilisée pour arnaquer les employés de nombreuses industries différentes qui travaillent actuellement à distance.
Lors de cette campagne, les pirates se font passer pour une entité de confiance et essayent de tirer parti de tactiques d’ingénierie sociale pour persuader leurs victimes de partager l’accès à leur réseau privé virtuel (VPN) d’entreprise.
Un avis commun sur cette arnaque a été publié par le Federal Bureau of Investigation (FBI) et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) du DHS. Ces derniers temps, ce type d’attaque a gagné en popularité en raison de l’augmentation considérable du travail à distance pendant la pandémie du COVID-19.
Le vishing : une attaque bien organisée
Pour commencer, les pirates achètent et enregistrent des noms de domaines qui seront ensuite utilisés pour héberger des pages de phishing, prétendant être la page de connexion VPN interne de l’entreprise ciblée. Ils essaient également d’obtenir des certificats SSL pour les domaines afin de les faire apparaître comme réels et authentiques.
De nombreux systèmes de dénomination sont utilisés pour les domaines, comme [entreprise] — soutien, soutien — [entreprise] et employé — [entreprise], afin de les rendre plus vraisemblables. Grâce à ces tactiques, les cybercriminels pourront enfin être capables de recueillir des données sur les employés de l’entreprise ciblée.
Les informations recueillies comprennent les noms, les adresses, les numéros de téléphone personnels, les titres de poste des employés ainsi que la période pendant laquelle ils travaillent dans l’entreprise. Ces informations sont ensuite utilisées pour gagner la confiance du membre du personnel visé.
Lors de la phase suivante, les employés sont contactés à partir d’un numéro de voix sur IP (VOIP). Au départ, le numéro VOIP n’est pas révélé.
Plus tard, les pirates informatiques commencent à usurper le numéro pour faire croire que l’appel provenait d’un bureau de l’entreprise ou d’un autre membre du personnel au sein de l’entreprise.
Les employés sont alors informés qu’ils recevront un lien sur lequel ils devront cliquer pour se connecter à un nouveau système VPN. Ils sont également informés qu’ils devront répondre à toute communication d’authentification à deux facteurs (2FA) et de mot de passe unique (OTP) avec leur téléphone.
Ensuite, les attaquants saisissent les informations de connexion au fur et à mesure qu’elles sont entrées sur leur faux site web et les utilisent pour se connecter à la page VPN légitime de l’entreprise.
Les pirates utilisent également le SIM-swap pour contourner l’étape 2FA/OTP, en se servant des informations recueillies sur l’employé pour persuader leur fournisseur de téléphonie mobile de porter leur numéro de téléphone sur leur carte SIM. Cela permet de s’assurer que tout code 2FA est envoyé directement au pirate.
Enfin, ils utilisent ces informations pour accéder au réseau de l’entreprise ciblée afin de voler des données sensibles pour pouvoir les utiliser dans d’autres attaques.
Selon le FBI et la CISA, l’objectif ultime de cette arnaque est de tirer profit de l’accès au VPN d’entreprise.
Les recommandations du FBI et de la CISA pour se protéger du vishing
Le FBI et la CISA recommandent de limiter les connexions VPN aux périphériques gérés en utilisant des mécanismes tels que les vérifications matérielles ou les certificats téléchargés.
Cela permet de limiter les heures pendant lesquelles les VPN peuvent être utilisés pour accéder au réseau d’entreprise, utiliser des outils de surveillance de domaine ou gérer les applications Web, dans le but de protéger le réseau des accès non autorisés et de toute autre activité suspecte.
Par ailleurs, une procédure d’authentification formelle devrait être créée pour les communications d’employé à employé sur le réseau téléphonique public, où un second facteur est nécessaire pour authentifier l’appel téléphonique avant la divulgation de toute donnée sensible.
Pour finir, le FBI et la CISA soulignent que les données doivent permettre de surveiller l’accès et les activités des utilisateurs autorisés afin de repérer les activités suspectes.
Quant aux employés, ils doivent être informés de l’escroquerie et recevoir l’instruction de signaler tout appel suspect à leur service de sécurité informatique.
Bien qu’il existe des moyens très simples de reconnaître un e-mail de phishing, il arrive encore que vos employés soient amenés à répondre ou à cliquer sur des liens malveillants.
Les campagnes de phishing peuvent être menées avec peu d’investissement. Elles ne nécessitent pas une compétence élevée en matière d’informatique. Elles peuvent également être très rentables pour les pirates et les attaques sont souvent réussies.
Il n’est pas surprenant que plus de deux tiers des violations de données commencent par un e-mail de phishing, selon le rapport d’enquête de Verizon sur les violations de données.
Reconnaître un e-mail de phishing
Un e-mail de phishing peut être envoyé dans votre boîte de réception de différentes manières. Les pirates changent de tactiques pour tenter de tromper vos employés et leur faire remettre des informations vitales ou leur donner accès à des données sensibles.
Lorsque vous recevez un e-mail suspect, suivez les étapes suivantes, et conseillez vos employés de faire de même :
Vérifiez l’expéditeur de l’e-mail : vous devez vous assurer que l’e-mail que vous avez reçu ne provient pas d’une adresse usurpée. Il peut sembler provenir d’une entreprise de confiance alors qu’en réalité, un caractère a été modifié pour vous duper. Placez la flèche de votre souris sur le nom d’affichage et vous verrez la véritable URL depuis laquelle le message a été envoyé.
Méfiez-vous des fautes d’orthographe : si quelque chose vous semble inhabituel, vous devriez reconsidérer la façon dont vous traitez le message. Dans certains cas, les pirates incluent intentionnellement des fautes d’orthographes dans les e-mails de phishing afin d’identifier les employés qu’ils pourraient facilement tromper. Plus tard, ils leur enverront d’autres e-mails malveillants pour essayer d’en tirer profit.
Les pirates utilisent généralement l’urgence : dans un e-mail de phishing, il est probable que vous soyez invité à accomplir une action dans un délai très court. De cette manière, vous n’aurez pas assez de temps ou de réactivité pour vous rendre compte que l’expéditeur n’est pas authentique. L’urgence est l’un des principaux outils utilisés par les pirates pour amener leurs victimes à leur remettre des informations sensibles. Il est donc important de prendre quelques secondes de plus pour vérifier que l’e-mail provient d’une personne légitime et non d’un hacker.
Méfiez-vous des URL intégrées au message : pour la plupart des e-mails de phishing, le but est d’obtenir des identifiants de connexion ou d’autres données précieuses. Pour ce faire, ils tentent de vous amener à cliquer sur une URL qui vous redirige vers un site web hébergeant des malwares et qui peut suivre toute votre activité en ligne. Pour éviter que cela ne se produise, il faut encore quelques secondes de plus pour s’assurer que l’adresse du site web est authentique.
Soyez prudent avec les pièces jointes : les pirates peuvent utiliser une autre méthode afin d’essayer d’infiltrer l’appareil utilisé par vos employés. Cette fois, ils incluent dans un e-mail un fichier qui semble authentique. Cependant, il s’agit d’une pièce jointe malveillante qui peut télécharger un logiciel de suivi sur votre appareil et qui peut voler toutes sortes d’informations ou verrouiller l’accès à votre réseau jusqu’à ce que vous payiez une rançon.
Solutions antiphishing pour les entreprises
Il existe de nombreuses options que vous pouvez choisir pour lutter contre les attaques de phishing. C’est pour cette raison que TitanHQ a créé plusieurs services antiphishing puissants pour vous aider à sécuriser votre réseau.
Le taux de détection des spams signalé par son service SpamTitan a atteint un niveau de 99,97 %.
Pour ce faire, il utilise une série de contrôles tels que les contrôles RBL, l’analyse bayésienne, l’heuristique, les méthodes d’apprentissage automatique pour repérer les attaques de type « zero day » et les cadres de politique d’envoi pour empêcher les campagnes d’usurpation d’identité via la messagerie électronique.
La solution intègre deux moteurs antivirus pour repérer les malwares et le sandboxing pour découvrir les pièces jointes dangereuses.
L’autre solution, WebTitan, est un filtre DNS capable d’empêcher toutes les attaques de phishing lancées via le web en empêchant vos employés de visiter les pages web interdites et les tentatives de téléchargement de malwares.
Étant donné que le télétravail est devenu une nécessité à cause de la pandémie du Covid-19, les entreprises doivent trouver des solutions qui permettent à leurs employés d’accéder à des applications critiques.
La solution la plus simple est de mettre en place un environnement basé dans le cloud où ces derniers peuvent accéder aux fichiers et aux applications sans passer par le réseau local.
Si ce type d’environnement peut être pratique, il expose également les entreprises à des risques supplémentaires en matière de cybersécurité.
Mais malgré ces risques, les organisations peuvent prendre des mesures de précaution pour protéger leurs données sensibles.
Sécurité cloud et télétravail
La pandémie du Coronavirus a obligé de nombreuses entreprises à permettre à leurs employés de travailler à domicile. C’était le seul choix possible pour maintenir la productivité et les revenus pendant la crise mondiale.
Ce changement des habitudes de travail a obligé le personnel informatique à trouver des moyens uniques de donner aux employés l’accès aux données sans précipiter les changements d’infrastructure, ce qui peut entraîner des erreurs.
Pour mettre en place une nouvelle infrastructure, la solution la plus simple est de l’héberger dans le cloud comme AWS, Azure ou GCP. Les fichiers peuvent y être stockés, les applications peuvent fonctionner et les utilisateurs peuvent y accéder avec un navigateur standard.
L’un des principaux éléments à considérer lorsque vous utilisez le cloud est que le service est ouvert au public. Il incombe donc au service informatique de configurer correctement l’authentification et l’autorisation.
Les fournisseurs de services cloud ont leurs propres moyens de défense en matière de cybersécurité, mais vous ne pouvez pas vous fier entièrement à ces protections. Une mauvaise configuration peut laisser vos données ouvertes au public et entraîner une faille de sécurité.
Dans le récent rapport d’enquête de Verizon sur les violations de données, 43 % des violations visaient les applications basées dans le cloud. Ces résultats démontrent que les applications qui sont basées dans le cloud sont une cible de choix pour les cybercriminels.
Le personnel informatique doit configurer les ressources du cloud pour s’assurer que les vulnérabilités sont détectées et réduites avant de pouvoir être exploitées. La protection des données sensibles nécessite de bonnes configurations, mais il est encore plus important de disposer des bons outils de surveillance et de détection.
La cybersécurité doit être proactive plutôt que réactive afin d’éviter les violations majeures des données, et les outils de surveillance et de détection détecteront de manière proactive les menaces potentielles.
Office 365 est une cible potentielle
Microsoft a fait de grands progrès en matière de cybersécurité, mais les gros titres continuent de faire état d’innombrables exploits où des pirates informatiques ont réussi à contourner les systèmes de défense d’Office 365.
Si votre entreprise a adopté Office 365 comme solution de messagerie hébergée, votre compte de messagerie est donc hébergé dans un centre de données Microsoft et est très probablement filtré par la protection en ligne de Microsoft Exchange Online Protection (EOP).
Bien que le filtre antispam d’Office 365 offre un niveau de sécurité raisonnable, certaines entreprises le trouvent basique et insuffisant lorsqu’il s’agit de cybermenaces très sophistiquées, notamment les attaques de spear phishing.
Malheureusement, les fonctionnalités de sécurité d’Office 365 ne correspondent pas à celles de nombreuses passerelles de sécurité de la messagerie électronique dédiée sur site et dans le cloud, qui incluent l’apprentissage-machine et l’intelligence artificielle.
La seule solution de sécurité pour la messagerie électronique comprend la capacité d’anticiper les nouvelles attaques à l’aide d’une technologie prédictive.
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Combattre les risques de cybersécurité pendant la pandémie du COVID-19
Même si l’utilisation du cloud peut impliquer des risques pour les entreprises, certaines technologies sont disponibles pour aider à les minimiser.
La première solution consiste à utiliser des outils de surveillance qui identifient les mauvaises configurations, le trafic suspect et l’utilisation des ressources.
AWS dispose par exemple de CloudWatch pour aider à surveiller les applications et les ressources informatiques. Azure est également doté de plusieurs outils de surveillance qui fournissent des rapports permettant de traiter les problèmes éventuels.
Quant aux utilisateurs, ils devraient utiliser un VPN pour accéder à toutes les ressources internes. Si un VPN n’est pas disponible, toute connexion aux ressources basées dans le cloud doit toujours être chiffrée.
Le chiffrement protège contre les écoutes malveillantes lorsqu’un utilisateur utilise un réseau WiFi public ou domestique.
Sécurité du cloud et authentification multifacteurs
L’authentification multifacteurs (AMF) devrait être mise en œuvre pour se protéger contre le phishing et l’ingénierie sociale.
Les attaquants savent que les utilisateurs à domicile ne disposent généralement pas des ressources de l’entreprise pour se protéger contre la cybersécurité. Les campagnes de phishing peuvent ainsi être efficaces, même avec de bonnes défenses de cybersécurité, et il suffit qu’une seule erreur humaine se produise pour qu’une attaque réussisse.
Les pirates informatiques savent qu’une bonne campagne de phishing pourrait permettre d’accéder aux ressources de l’entreprise. L’AMF met fin à la plupart des attaques de phishing en imposant un niveau d’autorisation supplémentaire avant que l’accès à une ressource ne soit accordé.
Avec le confinement causé par la pandémie du Covid-19, les attaques de phishing ont augmenté. Les entreprises doivent donc mettre en place des protections adéquates pour leur compte de messagerie électronique.
Les applications tierces disposent de leurs propres filtres pour détecter et bloquer les attaques de phishing.
Par contre, les entreprises qui hébergent leurs propres serveurs de messagerie devraient disposer d’une surveillance et de filtres qui empêchent l’envoi de messages malveillants dans les boîtes de réception de leurs employés. Les messages malveillants peuvent comprendre du texte simple avec une URL ou des pièces jointes suspectes.
Les filtres de la messagerie électronique peuvent mettre en quarantaine les messages pour examen par un administrateur en cas de faux positifs, mais ce type de cybersécurité n’est pas suffisant pour réduire le risque de phishing lorsque les utilisateurs travaillent à domicile. Ces derniers doivent être formés à identifier les messages malveillants si un e-mail arrive dans leur boîte de réception.
En plus des filtres, les serveurs de messagerie électronique qui mettent en œuvre le protocole DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) augmentent l’efficacité de la cybersécurité.
Le DMARC utilise une combinaison de liste blanche DNS et de signatures chiffrées pour déterminer la légitimité des messages.
Le personnel informatique utilise les enregistrements DNS pour identifier les adresses IP qui peuvent ensuite être utilisées pour envoyer des messages, tandis que les signatures vérifient l’authenticité de chaque message pour s’assurer qu’il n’est pas malveillant.
Le DMARC semble complexe, mais avec la bonne configuration, c’est un outil de cybersécurité précieux qui vous protège contre le phishing et tous les contenus malveillants dans les messages électroniques.
Le phishing est l’un des moyens les plus courants dont disposent les attaquants pour voler des données.
Il est donc important que les entreprises mettent en place une bonne application et des règles qui arrêtent ces messages avant qu’ils n’atteignent la boîte de réception d’un utilisateur. Si le protocole SPF offre un certain degré de protection contre l’usurpation d’adresse électronique, le DMARC est bien plus fiable.
La solution de sécurité de la messagerie électronique de SpamTitan intègre l’authentification DMARC pour offrir une protection encore plus grande contre les attaques d’usurpation d’adresse électronique.
Sécuriser la messagerie électronique et les contenus web utilisés pour les cyberattaques
Travailler avec une infrastructure basée dans le cloud ne signifie pas que votre entreprise doit être laxiste en matière de cybersécurité. Les ressources, la surveillance et la détection appropriées peuvent être utilisées pour mettre fin aux attaques de cybersécurité les plus courantes, notamment le phishing.
Le personnel informatique peut mettre en œuvre plusieurs techniques de cybersécurité sans affecter la productivité des utilisateurs, et leur entreprise peut fonctionner en toute sécurité tout en protégeant les données sensibles.
Si vous vous souciez de la protection des travailleurs distants contre le phishing, les attaques du type « zero day », les malwares et les sites web dangereux, contactez dès maintenant nos experts. Ils vous expliqueront pourquoi il est vital de vous protéger contre les attaques lancées via les e-mails et via d’autres types de contenus web.
On parle beaucoup du dark web de nos jours, notamment de la façon dont les cybercriminels l’utilisent souvent pour répandre des malwares, pour vendre des données volées et pour publier les informations d’identification des comptes utilisateurs.
Le dark web. Ce terme peut-être défini comme un réseau chiffré qui existe entre les serveurs Tor et leurs clients. Il est complètement séparé du Web, ou tout simplement d’internet. Tor, acronyme de « The Onion Router », permet aux utilisateurs de surfer sur Internet, de chatter et d’envoyer des messages instantanés de manière anonyme. En soi, elle n’est pas néfaste.
Voici comment les développeurs des serveurs Tor voient leur création sur https://www.torproject.org/. Selon eux, Tor est un logiciel libre et un réseau ouvert qui vous aide à vous défendre contre l’analyse du trafic, une forme de surveillance du réseau qui menace la liberté personnelle et la vie privée, les activités et les relations commerciales confidentielles et d’une manière plus générale, la sécurité de l’État.
Il y a eu un taux de croissance de 24% des sites sur le dark web entre 2014 et 2015. Selon une recherche menée par Flashpoint, l’utilisation de Tor a encore bondi au cours de l’année dernière depuis la révélation du programme de surveillance de l’Agence de sécurité nationale.
Un peu d’histoire : Tor et le Dark Web
Les stéréotypes négatifs sur le dark web abondent. En mars, une étude du CIGI (Centre for International Governance Innovation) montre que 7 personnes sur 10 veulent la fermeture de cette plateforme. Beaucoup de gens ont entendu parler de la dark web pour la première fois en 2013, lorsque le FBI a démantelé la « Route de la soie », le plus grand site de marché noir (à l’époque) de trafic d’armes et de drogues.
Mais le dark web n’a pas commencé comme refuge pour les criminels. Tor a été développé au milieu des années 1990 par des informaticiens et des agences gouvernementales américaines.
En 2006, le projet Tor a été créé en tant qu’organisation à but non lucratif pour maintenir Tor pour l’usage public.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les gens pourraient vouloir rendre anonyme leur activité web en utilisant Tor.
D’une part, dans les pays où de nombreux sites Web sont bloqués, Tor fournit un moyen d’accéder à ces sites. Par exemple, en Chine continentale, en septembre 2015, environ 3 000 sites Web étaient bloqués. Il s’agissait notamment de la plupart des comptes Google, Facebook, YouTube, Twitter et Instagram.
L’anonymat était essentiel lorsqu’il s’aentrgit de communiquer des renseignements de nature délicate ou de dénoncer des abus.
Aujourd’hui, des organes d’information comme « The Guardian », « The Intercept » et « The New Yorker » hébergent tous des sites dark web pour des conseils et des documents ayant fait l’objet de fuites anonymes.
Tout comme WikiLeaks, Tor et le dark web ont été utilisés pour mobiliser le « printemps arabe ». Certaines personnes utilisent même Tor pour empêcher les sites Web de les traquer à des fins publicitaires.
Quelle est la différence entre Deep Web et Dark Web ?
L’acronyme « www » que vous trouverez sur les sites que vous visitez n’est que le sommet de l’iceberg. Vous pouvez par exemple consulter www.google.com, www.wikipedia.org et des blogs qui vont et viennent quotidiennement.
Sachez toutefois que sous l’eau se cache un monde profond et sombre, caché à la vue de tous, et ce, pour diverses raisons. Il s’agit en effet du Dark Web.
Les informations qui effleurent la surface du Dark Web, dans une zone appelée Deep Web, sont moins néfastes. Elles appartiennent généralement à des gouvernements ou à de grandes entreprises et ne sont jamais exposées au public. Vous y trouverez des dossiers médicaux, des rapports gouvernementaux, des dossiers financiers, etc. De par leur importance et pour les protéger, elles sont tenues à l’écart des moteurs de recherche et derrière de puissants pare-feu.
C’est vraiment dans les profondeurs du Dark Web que les choses deviennent plus louches. C’est souvent une chose dangereuse.
Dans le cas du Deep Web, comme les documents gouvernementaux, les dossiers personnels et bien d’autres données sensibles ne sont pas destinés à être vus par le public, ils sont protégés. Cependant, ils sont toujours connectés à l’Internet, car la plupart de ces informations forment un écosystème pour de nombreuses applications du web de surface.
Bien entendu, le concept du Dark Web est un peu compliqué. La partie www est souvent exécutée sur des réseaux de serveurs privés, ce qui ne permet la communication que par des moyens spécifiques. Cela permet un haut degré d’anonymat et rend difficile sa fermeture par les autorités.
Malheureusement, cela a conduit le Dark Web à devenir un lieu où se déroulent de nombreuses activités illégales ou immorales.
Si vous avez déjà entendu parler de la cybercriminalité, vous savez probablement que les pirates informatiques de nos jours ne cherchent pas seulement l’argent. Ils prennent littéralement tout ce qui a de la valeur, comme les informations sur les cartes de crédit, les informations personnelles, etc. Toutes ces choses peuvent être vendues ou échangées sur le Dark Web.
En dehors de cela, il existe également des transactions commerciales illégales qui ne peuvent pas être menées sur le Web surfacique. Presque tout peut être acheté sur le Dark Web, à condition d’être prêt à payer. Parmi les articles disponibles figurent des drogues illégales, des armes à feu, des animaux sauvages illégaux, voire des services tels que la location d’un tueur à gage.
Enfin, la plus grave des choses réalisées sur le dark web sont la vente des contenus pornographiques les plus pervers, qui sont illégaux dans presque toutes les régions du monde.
Il est important de comprendre que de nombreuses choses sur le Dark Web peuvent être hautement illégales. Quelles que soient les précautions que vous prenez, il est fort probable que vous puissiez rester anonyme. Mais n’oubliez pas que vous entrez dans le Dark Web à vos risques et périls.
Qu’est-ce que Tor et comment ça fonctionne ?
Tor n’est pas le seul outil pour accéder au dark web. C’est simplement le plus populaire. D’autres systèmes incluent « Freenet » ou le réseau anonyme « Invisible Internet Project (I2P) ».
Fonctionnement de Tor
Tor transfère le trafic réseau depuis l’ordinateur de l’utilisateur et le mélange à travers une série aléatoire de relais pour atteindre sa destination. Chaque nœud (ou « routeur oignon ») du chemin connaît son prédécesseur et son successeur, mais aucun autre nœud du circuit.
Le trafic descendant le long du circuit est envoyé en paquets de taille fixe qui sont déballés par une clé symétrique à chaque nœud (comme les couches d’un oignon) et relayés en aval.
Ce processus rend anonyme l’emplacement de l’utilisateur et rend difficile la surveillance des activités de l’utilisateur.
Le cryptage Tor est effectué par les serveurs Tor, pas sur votre ordinateur de bureau. Le trafic entre deux nœuds Tor ne peut pas être tracé, mais le trafic entrant ou sortant des passerelles Tor vers (ou depuis l’Internet « normal ») l’est. À moins qu’un chiffrement SSL ne soit appliqué.
Tor n’est pas un mécanisme de chiffrement de bout en bout. Autrement dit, si la communication n’est pas chiffrée à l’aide d’un logiciel séparé avant d’entrer dans le réseau Tor, tout le monde peut la lire sur les passerelles.
Depuis que la « National Security Agency », un organisme gouvernemental du département de la Défense des États-Unis, était soupçonnée d’administrer un pourcentage élevé de toutes les passerelles de sortie Tor dans le monde, vous pouvez parier que tout trafic non chiffré est surveillé par la NSA.
Les principales raisons pour lesquelles les internautes utilisent Tor
Blocage des traqueurs
Tor isole chaque site web que vous visitez pour que les traqueurs ne puissent pas vous suivre. Tous les cookies s’effacent automatiquement lorsque vous avez fini de surfer sur le dark web. Il en est de même pour votre historique de navigation.
Défense contre la surveillance
Tor empêche également les personnes qui surveillent votre connexion de savoir quels sites web vous visitez. Tout ce que quelqu’un qui surveille vos habitudes de navigation peut voir, c’est que vous utilisez le navigateur Tor.
Évitement de la prise d’empreintes digitales
L’un des objectifs du navigateur Tor est de rendre tous les utilisateurs identiques. Ceci rend difficile la prise d’empreintes digitales à partir des informations de votre appareil et de votre navigateur.
Chiffrement multicouche
Votre trafic est relayé et chiffré trois fois lorsqu’il passe sur le réseau Tor. En fait, le réseau est composé de milliers de serveurs gérés par des bénévoles, appelés relais Tor.
Pour une navigation libre
Avec Tor, vous êtes libre d’accéder à des sites que votre réseau domestique a peut-être bloqués.
Accéder au dark web en utilisant le réseau Tor
Pour accéder au dark web, il vous faudra un réseau de proxy anonyme. Les deux outils les plus populaires que les gens utilisent, ce sont Tor et I2P. Mais c’est Tor qui est le plus utilisé.
Les chiffres les plus récents publiés par metrics.torproject.org, révèlent que Tor compte actuellement plus de 2,5 millions d’utilisateurs chaque jour. Le site web de Facebook qui est consacré exclusivement à Tor attire à lui seul plus d’un million de visiteurs chaque mois.
La façon la plus simple d’utiliser Tor est de choisir son navigateur dédié. Il est disponible pour Windows, Linux et MacOS. Vous pouvez le lancer à partir d’une clé USB si vous ne voulez pas l’installer sur votre PC. En fait, le navigateur Tor est basé sur Firefox, mais vous devrez désactiver les plug-ins qui pourraient compromettre votre sécurité et votre vie privée.
Le navigateur Tor n’entre pas en conflit avec les autres logiciels que vous avez installés. Pourtant, vous devriez configurer votre pare-feu ou votre antivirus pour lui permettre d’accéder à Internet.
Notez qu’il existe aussi une application Tor pour Android. C’est l’Orbot, un système d’exploitation préconfiguré pour l’utilisation de ce service.
Sinon, vous pouvez toujours télécharger tout ce dont vous avez besoin pour démarrer avec Tor en vous rendant sur son site web. Ceci étant fait, vous devez juste cliquer sur Télécharger Tor et suivre quelques instructions.
Voilà, vous pouvez maintenant vous connecter à Tor.
La première fois que vous utiliserez ce service, vous serez confronté à un pop-up qui vous demandera de vous connecter ou de configurer le réseau Tor.
Vous allez également être invité à vous inscrire pour obtenir une adresse e-mail introuvable. Dans ce cas, n’utilisez pas un compte Gmail. Il vous faudra une adresse email qui vous permettra de vous inscrire à de nombreux sites avec le suffixe .onion.
Voici quelques comptes de messagerie que vous pouvez utiliser :
TORbox
Protonmail
Bitmessage
Lelantos (service payant)
RiseUp
Mail2Tor
Sachez que ces comptes de messagerie sont fournis avec des suffixes .onion et ils ne fonctionnent pas avec les navigateurs classiques tels que Chrome ou Firefox.
La plupart des internautes préfèrent cliquer sur « Connect » une fois qu’ils sont sur la page d’accueil du site. Par contre, si votre connexion internet est sécurisée par un proxy, vous devrez configurer vos paramètres de proxy locaux.
La fenêtre Tor ressemble à une fenêtre de navigateur normale, mais vous pouvez l’utiliser pour accéder à des sites dont le suffixe est .onion. Pour trouver ces sites, vous n’aurez pas besoin de faire une recherche sur Google. Il suffit d’entrer des liens spécifiques.
Si vous êtes soucieux de préserver votre anonymat, le projet Tor inclut plusieurs sortes d’avertissements sur ce qu’il ne faut pas faire lorsque vous naviguez sur le dark web. Il est donc recommandé d’être extrêmement prudent lorsque vous utilisez ce service. En fait, il existe des moyens simples de prendre des mesures pour protéger vos données. Vous pouvez par exemple utiliser certains moteurs de recherche anonymes comme Oscobo et DuckDuckGo.
La vraie signification du terme Tor
Tor – ou « The Onion Router » – est un logiciel libre permettant aux utilisateurs de protéger leur vie privée et leur sécurité contre une forme courante de surveillance de la navigation sur Internet. Il a été développé à l’origine pour l’US. Navy afin de protéger les communications gouvernementales. À l’origine, le nom du logiciel était un acronyme de « The Onion Router », mais Tor est maintenant le nom officiel du programme.
L’idée principale derrière cette conception était de protéger la vie privée des utilisateurs du réseau. Tor vise également à leur permettre de mener des affaires confidentielles. Le programme est actuellement largement utilisé dans les services de géolocalisation afin de fournir l’anonymat aux serveurs.
Pourquoi le réseau s’appelle-t-il Tor ?
Tor est le réseau de routage en oignon. Lorsque ses programmeurs ont commencé la nouvelle génération d’implémentation et de conception du routage en oignon en 2001-2002, ils pensaient donner le nom « Neat ». Même si le routage en oignon est devenu un terme courant, Tor est né d’un projet de routage en oignon réalisé par le Naval Research Lab.
Même s’il est issu d’un acronyme, Tor ne s’écrit pas « TOR ». Seule la première lettre est en majuscule.
Les oignons ont des couches
Il en est de même pour un message passant par Tor. Chaque couche de Tor est un chiffrement, ce qui signifie que vous ajoutez des couches de chiffrement à un message Tor, par opposition à l’ajout d’une seule couche de chiffrement.
Voici pourquoi Tor est appelé protocole de routage en oignon, parce qu’il ajoute des couches à chaque étape.
Le message entièrement encapsulé est ensuite transmis à travers une série d’ordinateurs dans un réseau, également appelés routeurs oignons. Chaque ordinateur enlève donc une couche de l’ « oignon ». Cette série d’ordinateurs est appelée un chemin, chaque couche contenant la prochaine destination, c’est-à-dire le prochain routeur auquel le paquet doit se rendre. Lorsque la dernière couche est déchiffrée, vous obtenez le texte en clair et un message non chiffré.
L’auteur original reste anonyme, car chaque nœud du réseau ne reconnaît que les nœuds précédents et suivants du chemin, à l’exception du premier nœud qui identifie qui est l’expéditeur. Cependant, le premier nœud ne connaît pas la destination finale du message.
De nombreux utilisateurs accèdent à Tor via un VPN. Voilà pourquoi :
En réalité, un VPN (ou Virtual Private Network, en anglais ») vous permet d’usurper votre position géographique.
Comme mentionné ci-dessus, n’importe quelle personne disposant la passerelle de sortie Tor peut lire les communications non chiffrées qui passent à travers.
Un VPN assure la confidentialité
Certains fournisseurs d’accès internet (FAI) bloquent Tor. Un FAI ne saura donc pas que vous accédez au dark web si vous utilisez un VPN.
La passerelle d’entrée Tor verra l’adresse IP du serveur VPN, et non l’adresse IP réelle de l’utilisateur. Cependant, les passerelles de sortie Tor sont souvent bloquées. De plus, un VPN n’offre aucune protection contre les passerelles de sortie Tor malveillantes.
Au lieu d’utiliser un VPN, certains utilisateurs de Tor passent par une passerelle Tor comme Obfsproxy, un sous-projet Tor qui peut être utilisé pour obscurcir le trafic (quel qu’il soit) afin qu’il devienne méconnaissable. Ceci peut être efficace pour masquer l’utilisation de Tor si l’inspection approfondie des paquets n’est pas configurée pour détecter Tor.
À quoi ressemble le dark web ?
La première chose à remarquer est la lenteur du navigateur Tor ; encore plus si un VPN est utilisé en tandem. Les URLs sont aussi un peu étranges. Un exemple est wlupld3ptjvsgvsgwqwqw.onion, un site Web sombre dédié à Wikileaks.
Pour ce site, les protocoles en dehors de la norme HTTP/HTTPS standard abondent, notamment IRC, IRCS, Gopher, XMPP, et FTP.
Une étude à long terme, réalisée par TrendMicro, a montré que 41 % des URL sont russes et 40 % anglaises.
Le fait de trouver ce que vous voulez chercher est souvent un peu difficile, car de nombreux sites apparaissent et disparaissent en quelques jours. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de moteurs de recherche, par exemple, le moteur de recherche de médicaments Grams qui ressemble à Google.
L’enjeu est que, puisqu’il y a beaucoup de liens de pages web malveillants, certains utilisateurs se fient aux listes de liens Tor.onion ou aux conseils d’un ami pour se déplacer.
Une alternative est l’un des moteurs de recherche dark ou deep Web, qui parle au service oignon via Tor et des relais. Ils résolvent les liens « .oignon », puis livrent le résultat final à votre navigateur habituel sur le Web.
Le Dark Web, quant à lui, possède certains des mêmes types de sites disponibles sur l’Internet « normal ».
Deep Web Radio est, par exemple, une station de radio musicale mondiale. Mais il existe d’autres services d’hébergement dédiés, des e-mails anonymes et de clavardages (chat) ; même des clones de Twitter qui proposent ce même service.
En janvier 2016, ProPublica a lancé le premier site d’information d’importance sur le dark web. Les dénonciateurs, les militants des droits de l’homme, les journalistes, les militaires et les forces de l’ordre étaient tous présents.
En réalité, les victimes de violences conjugales utilisaient le dark web pour communiquer sans être suivies par leurs agresseurs.
Une description du dark web ne serait pas complète sans mentionner les sites financiers. BIT, une nouvelle unité populaire qui sert à représenter des quantités faibles de Bitcoin, montrait par exemple un état concernant le marché de l’information volée et des marchandises illégales, des kits d’exploitation et de l’information pour les hackers mal intentionnés.
Daniel Moore et Thomas Rid, dans leur livre Cryptopolitik and the Darknet, ont rapporté que 57 % du dark web est constitué d’activités illégales. Il est juste de dire que le deep web, c’est-à-dire le web caché ou le web invisible, est une immense plateforme de partage d’informations qui facilite les activités criminelles.
Une autre alternative : les cryptomonnaires. C’est l’une des meilleures options pour sécuriser les transactions financières (comme bitcoin) et des réseaux d’anonymisation tels que Tor.
Elles permettent aux adversaires d’entrer facilement sur le marché des malwares et de commencer rapidement à générer des revenus.
Pourquoi le dark web est-il caché ?
Dans le cas du dark web, les documents gouvernementaux, les dossiers personnels, et bien d’autres ne sont pas destinés au public. Ils sont généralement gardés en lieu sûr. Cependant, les organisations doivent se connecter à Internet, car une grande partie de ces documents et données constitue un écosystème pour d’autres applications web de surface.
Le dark web est un peu plus compliqué. Il est souvent exploité sur des réseaux de serveurs privés, ce qui ne permet pas la communication, sauf si vous utilisez des moyens spécifiques, afin de fournir un degré d’anonymat élevé.
Malheureusement, cela a conduit le dark web à devenir un lieu où se produisent de nombreuses activités illégales.
La cybercriminalité est de nos jours l’une des principales préoccupations des organisations. Les cybercriminels recherchent plus que de l’argent. Ils peuvent aussi voler tout ce qui a de la valeur, comme les informations sur les cartes de crédit, les informations personnelles, etc. Toutes ces informations se vendent ou s’échangent sur le dark web.
En dehors de cela, il existe des transactions illégales sur le dark web. Presque tout peut être acheté sur cet espace sombre de l’Internet. Les articles qui y sont vendus peuvent inclure des drogues illicites, des armes à feu, voire le service de tueur à gages.
Tor (protocole onion) peut-il représenter un problème pour une entreprise ?
La police, les chercheurs médicaux, l’armée, et bien d’autres personnes comme les journalistes utilisent Tor afin de garder leurs activités en ligne privées ou d’éviter le cyberespionnage.
Tous les supports, tels que la page imprimée, ont le potentiel d’être douteux. Pourtant, le service web de Tor ne mène aucune action. Comme pour les technologies telles que Bitcoin (la monnaie préférée de Tor) il n’incite pas et ne tolère pas les entreprises illégales. Le site web reconnaît que des éléments criminels peuvent exploiter l’anonymat des utilisateurs finaux, mais il souligne que les criminels peuvent déjà faire de mauvaises choses, car ils disposent déjà beaucoup d’options disponibles.
L’utilisation de Tor est-elle complètement légale ?
Oui, il n’y a rien de douteux à vouloir naviguer en privé. Quoi qu’il en soit, personne n’a jamais été arrêté ou poursuivi pour avoir utilisé ce service, mais uniquement pour ce qu’il en faisait. Tor lui-même a publié dans sa foire aux questions qu’il ne s’agit pas d’un système conçu ou destiné à être utilisé pour enfreindre la loi.
Il est vrai que Tor a de nombreuses utilisations légitimes. Pourtant, il y a aussi d’autres raisons pour qu’un administrateur réseau souhaite bloquer tout le trafic basé sur ce réseau informatique au sein d’une entreprise.
Comme susmentionné, Tor pourrait être le moyen idéal pour les utilisateurs qui veulent couvrir leurs traces, mais son utilisation dans votre réseau informatique locale peut exposer votre organisation à certains risques.
La raison est que les criminels peuvent aussi avoir recours à Tor pour garder leurs communications privées. Dans la foulée, ils peuvent :
Contourner les contrôles de sécurité : en effet, Tor peut chiffrer tout le trafic sur votre réseau et rendre la surveillance de vos activités très difficile.
Voler des informations sensibles : les nœuds de sortie peuvent surveiller le trafic qui transite par les appareils de vos employés et capturer toute information non chiffrée telle que le login ou mot de passe.
Affecter la réputation de votre organisation : les personnes malveillantes qui gèrent les « nœuds de sortie » peuvent utiliser le nœud afin d’ajouter des malwares. Tout utilisateur qui télécharge un contenu web via Tor pourrait donc exposer votre réseau d’entreprise à un risque d’infection par des malwares.
Mener une attaque par déni de service (DDoS) : rappelons que le trafic via le réseau Tor peut entraîner une forte utilisation de la bande passante de votre réseau d’entreprise. Ceci peut exposer en permanence votre organisation à une attaque DDoS, laquelle peut rendre votre serveur, un service ou une infrastructure indisponible.
Exemple d’une menace liée à l’utilisation du navigateur Tor
En avril 2015, l’administrateur du service de messagerie électronique Sigaint – un service très populaire sur le Darknet – avait averti ses utilisateurs que Sigaint était devenu la cible d’un organisme gouvernemental qui tentait de le compromettre.
Le groupe derrière cette attaque avait tenté de pirater le service en utilisant environ 70 nœuds de sortie TOR corrompus.
À noter que, en plus de fournir l’anonymat aux utilisateurs qui naviguent sur l’Internet public, Tor fournit également un moyen pour les internautes d’héberger des sites web au sein de Tor lui-même.
Ce service est appelé « services cachés ». En effet, il s’agit des adresses qui se terminent par .oion, à l’instar du service caché de Facebook, https://facebookcorewwwi.onion. Pour accéder à l’un de ces sites, l’utilisateur doit se connecter au réseau Tor.
Pour notre cas, Sigaint a aussi fourni un service caché en .oion, accessible via l’adresse à l’adresse http://sigaintevyh2rzvw.onion. Le problème est que les adresses en .oion étaient générées par un algorithme de hachage. Elles avaient donc tendance à être difficiles à retenir pour les utilisateurs.
Pour faciliter l’accès des utilisateurs de Tor à ce service caché, Sigaint a publié un lien sur son site Internet public. De cette manière, les internautes pouvaient naviguer vers le site public plus facile à retenir et donc d’avoir accès à leur compte de messagerie électronique totalement dans l’anonymat via le réseau sécurisé de Tor.
Même si cette mesure semblait une bonne idée, ce n’était pas vraiment le cas !
Le problème est que les utilisateurs de Tor pouvaient cliquer sur un lien dans une réponse HTML en texte clair ayant transité par un nœud de sortie Tor. Mais toutes les personnes qui participent à ce réseau n’étaient pas des gens bien.
En réalité, un pirate avait configuré au moins 70 nœuds de sortie, soit environ 6% du nombre total de nœuds de sortie à l’époque, afin de réécrire le lien .oion de Sigaint dans la réponse HTML vers un lien qui semblait similaire. Pourtant le lien n’était pas le même et il redirigeait les utilisateurs vers un service caché complètement différent.
Ce service caché malveillant avait agi comme un proxy inverse du service caché légitime de SIGAINT.
Ainsi, tout utilisateur ayant accédé à sa boîte aux lettres Sigaint via le service caché malveillant n’était pas conscient que leurs activités étaient surveillées par des gens qui, à ce stade, étaient encore inconnus.
Les conséquences étaient non négligeables ?
Pour certains des utilisateurs qui avaient utilisé le service caché malveillant Sigaint, les mots de passe ont été compromis. Il était impossible de déterminer précisément le nombre d’utilisateurs de Sigaint ayant été ciblés lors de cette attaque.
Celle-ci a été facilitée par le fait que Sigaint n’utilisait pas SSL sur sa page publique.
Pour la contrer, les administrateurs de Sigaint devaient donc envisager de transformer le système de chiffrement qu’ils avaient utilisé puis de retirer l’URL en .onion de la page officielle de sigaint.org.
Ils étaient également contraints d’ajouter un support SSL pour le site grand public. Bien qu’elle n’empêche pas les risques d’attaques futures, cette mesure permet tout de même de contribuer à augmenter la difficulté pour les attaquants de compromettre le serveur de votre entreprise. Pour leur part, les utilisateurs du service Tor devaient changer leur mot de passe.
Comment empêcher Tor d’accéder à votre réseau ?
Il faut d’abord souligner qu’il est difficile de détecter et bloquer Tor dans votre réseau d’entreprise.
Vos administrateurs devraient donc envisager de déployer plus d’une solution afin d’augmenter les chances d’empêcher l’utilisation de ce service dans votre réseau. La raison est que Tor ne fournit pas seulement du chiffrement.
Il peut également ressembler au trafic HTTPS normal, rendant ainsi les communications via ce service difficiles à identifier. Dans ce qui suit, nous allons donc tenter de vous proposer quelques mesures d’atténuation pour vous rapprocher du but.
Empêchez les utilisateurs d’installer Tor : pour ce faire, il est recommandé de mettre en place des systèmes de contrôle de sécurité limitant les droits d’accès des utilisateurs à un ordinateur. Ceci contribuera à empêcher l’installation de dispositifs ou de logiciels non autorisés.
Développez une liste noire des nœuds Tor : vous pouvez également stopper tous les trafics sortants liés à Tor. Cela peut se faire au niveau des pare-feu, en créant une règle explicite de refus de sortie basée sur les adresses IP de votre liste noire. De cette manière, vous pourrez également établir un journal de tous les hôtes pouvant tenter de se connecter avec les nœuds Tor. Vous pouvez constituer votre liste noire en utilisant des ressources en ligne telles que https://www.dan.me.uk/tornodes.
Bloquez tout le trafic par le biais des certificats numériques autosignés : en réalité, Tor fait appel à des certificats SSL autogénérés pour chiffrer le trafic entre les serveurs et les nœuds. Si vous bloquez tout le trafic SSL sortant qui utilise des certificats SSL autosignés sur votre réseau, cela vous aidera à empêcher l’utilisation de Tor.
Conclusion
Que vous soyez un employé ou un chef d’entreprise, il est facile de comprendre que vous soyez impatient d’expérimenter toutes les possibilités offertes par le service Tor. Néanmoins, sachez que certaines de ces possibilités peuvent vous exposer (ou exposer votre entreprise) à de grands risques.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la confidentialité n’est pas toujours synonyme de sécurité. Le service Tor ne peut garantir que vous serez à l’abri des cyberattaques que lorsque vous utiliserez son navigateur. De plus, la détection de l’utilisation de Tor sur votre réseau n’est pas une tâche facile, même si le filtrage des adresses IP pourrait réduire le risque.
Bien entendu, les développeurs de Tor sont conscients de ces risques. C’est pour cela qu’ils tentent d’améliorer en permanence leur logiciel afin de faciliter la protection des utilisateurs. D’autre part, votre entreprise doit mettre en œuvre des politiques de détection généralisées, accompagnées de sensibilisations, voire de sanctions sévères pour l’exécution d’applications non approuvées.
Questions fréquentes sur Tor et le Dark Web
Comment installer Tor ?
Ce navigateur est basé sur Firefox de Mozilla. En fait, les développeurs de Mozilla et de Tor ont collaboré pour mettre en œuvre ce système. Pour télécharger le pack de navigation Tor, il vous suffit de faire une recherche sur ce navigateur et d’exécuter le fichier téléchargé. Ceci étant fait, vous devez extraire le navigateur Tor dans le fichier téléchargé dans le dossier de votre ordinateur (ou de votre clé USB). Enfin, vous devez ouvrir le dossier et cliquer sur « Start Tor Browser ».
Pourquoi le dark web est-il caché?
Les dossiers personnels ainsi que les documents gouvernementaux ne doivent pas être accessibles au public. Il faut donc les garder en lieu sûr. Cependant, les organisations, comme les PME, doivent toujours se connecter à Internet. Le dark web peut dans ce cas être exploitée pour rendre leurs informations sensibles privées. Malheureusement, d’autres personnes ont profité du dark web pour qu’il devienne un lieu où ils peuvent effectuer de nombreuses activités illégales.
Tor est-il une solution facile à utiliser ?
Bien entendu, mais son utilisation peut causer différentes sortes de désagréments.
Est-ce une solution fiable ?
Tor peut éliminer l’historique de votre navigateur. Il peut aussi effacer d’autres données comme les cookies. Cette solution est idéale pour masquer votre identité, mais il ne cache pas votre position. La meilleure solution est d’utiliser un VPN avec Tor. De cette manière, vous pouvez accéder au web et masquer votre origine, votre emplacement, etc.
Pouvez-vous utiliser Tor avec les appareils mobiles ?
Oui, Tor est actuellement disponible en version stable pour les appareils mobiles comme les Smartphones (via Google Play). Il faut toutefois noter qu’il n’est pas encore accessible via les systèmes d’exploitation iOS, car Apple a mis en œuvre certaines restrictions. Cette marque recommande d’utiliser une autre application appelée Onion Browser.
La pandémie du COVID-19 est une aubaine pour les cybercriminels.
Ils l’ont exploitée avec vigueur, notamment pour mener des campagnes de phishing. Le phishing est une forme d’escroquerie consistant à tromper quelqu’un et l’amener à accomplir une action.
Des techniques d’ingénierie sociale ont été utilisées pour inciter les gens à ouvrir des pièces jointes à des e-mails malveillants, à cliquer sur des liens pointant vers des sites web où des informations sensibles peuvent être volées par les pirates, ou à prendre d’autres mesures comme faire des dons à de fausses organisations caritatives.
Au début de la pandémie, alors que l’on ne savait que peu de choses sur le virus – comme son mode de propagation, le risque d’infection, ou encore la maladie qu’il pourrait provoquer – le public était dans l’ignorance et avait soif d’informations.
C’était l’occasion parfaite pour les cybercriminels de mener des attaques de phishing et d’autres cyberattaques.
La cybercriminalité en hausse avec le COVID-19
Récemment, l’Organisation des Nations unies a publié les données qu’elle a recueillies sur les attaques de phishing utilisant divers thèmes liés au COVID-19.
Il y avait eu une augmentation de 350 % du nombre de nouveaux sites de phishing au cours du premier trimestre de l’année, dont beaucoup étaient liés à la santé et visaient les établissements de soins et santé ainsi que les hôpitaux.
Les recherches menées par Check Point ont également révélé une augmentation importante des enregistrements de domaines liés au COVID-19. Les recherches ont montré qu’entre février et fin avril, le nombre d’attaques de phishing était passé d’environ 5 000 par semaine à plus de 200 000 par semaine. La plupart de ces attaques étaient liées au COVID-19.
Au début de l’année, le manque de connaissances sur le COVID-19 et sur le virus SRAS-CoV-2 a donné lieu à des campagnes de phishing à grande échelle, impliquant des millions de messages malveillants.
Les cybercriminels ont réorienté leurs campagnes normales et ont commencé à utiliser des sites web et des leurres sur les thèmes liés au COVID-19.
Les e-mails de phishing offraient des informations sur le virus, sur les remèdes possibles et offraient d’autres conseils pour éviter l’infection. Lorsqu’il y avait une pénurie d’équipements de protection individuelle, des leurres de phishing étaient également utilisés, lesquels proposaient des fournitures et des kits de test à bas prix.
Maintenant que l’on dispose de plus d’informations sur le virus et que les cas et les pénuries d’EPI ont été largement traités, les escroqueries de phishing liées au COVID-19 ont évolué.
Une étude menée par ProPrivacy a montré que les attaques de phishing liées au COVID-19 sont loin de disparaître. Les cybercriminels reviennent à leurs anciennes tactiques comme l’utilisation de fausses factures.
Ces campagnes sont toujours en cours, mais elles sont devenues plus ciblées et plus sophistiquées. Elles offrent des réponses aux nouvelles questions soulevées par le public, comme celle de savoir s’il est sûr ou non pour les enfants de retourner à l’école.
En outre, une étude menée par VirusTotal, en partenariat avec WHOIS XML, a permis d’identifier que 1 200 domaines liés aux COVID étaient encore enregistrés chaque jour. Une analyse d’un échantillon de 600 000 de ces domaines a révélé qu’environ 125 000 d’entre eux étaient malveillants et étaient principalement utilisés pour le phishing.
Nous pouvons nous attendre à une nouvelle vague d’e-mails et de sites web de phishing liés aux vaccins contre le virus lorsqu’ils commenceront à être commercialisés.
Des précautions nécessaires à prendre contre le phishing et les malwares
Comme la menace n’a pas disparu et qu’elle risque de persister pendant un certain temps, il est important de rester sur ses gardes et de faire preuve de prudence avec tous les e-mails reçus, en particulier ceux liés au COVIID-19.
Les entreprises doivent également prendre des précautions supplémentaires pour s’assurer que leurs employés et les appareils qu’ils utilisent sont protégés.
La plupart des entreprises ont déjà mis en place différentes sortes de solutions de filtrage du spam pour bloquer les e-mails de phishing, mais il est peut-être temps de les revoir.
Si des spams et des e-mails de phishing continuent d’atteindre les boîtes de réception de vos employés, envisagez de mettre en place une solution alternative ou un filtre antispam tiers si vous utilisez Office 365 et que vous comptez sur Exchange Online Protection pour la protection contre le spamming et le phishing.
L’une des mesures antiphishing les moins utilisées par les entreprises est le filtre web. Ce dernier permet aux entreprises de contrôler les sites et pages web que leurs employés peuvent visiter. Les filtres web, tels que WebTitan, bloquent l’accès aux sites web malveillants, comme ceux connus pour être utilisés pour le phishing.
Les filtres web catégorisent également les sites web et permettent de bloquer certaines catégories. En contrôlant soigneusement le contenu du web auquel les employés peuvent accéder, les entreprises seront beaucoup mieux protégées contre les attaques de phishing et d’autres types de cyberattaques.
Il est également fortement recommandé de mettre en œuvre une authentification à deux facteurs, qui assurera une protection en cas de compromission des informations d’identification lors d’une attaque de phishing.
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur le filtrage web WebTitan, ou si vous souhaitez améliorer de votre filtre antispam, appelez l’équipe de TitanHQ dès aujourd’hui.