La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a impliqué l’annulation des réservations de milliers de vacanciers et la perte d’emploi de 9 000 employés. L’agence, et d’autres entreprises britanniques de son groupe, ont été mises en liquidation judiciaire et les cybercriminels ont rapidement profité de cette situation pour en tirer profit. Des dizaines de noms de domaines liés à Thomas Cook ont été créés à la suite de l’effondrement de l’entreprise et plusieurs attaques de phishing ont été détectées.

Pour rappel, des remboursements ou une autre forme de compensation ont été promis à de nombreux clients de Thomas Cook suite à l’annulation de leurs projets de vacances pour lesquels ils avaient déjà payé. Mais les escrocs ont sauté sur la situation, dans l’espoir d’arnaquer les vacanciers sans méfiance. En réalité, ils ont lancé des attaques de phishing pour obtenir des informations sur les comptes bancaires et les cartes de crédit de leurs victimes.

Les clients qui ont réservé des vacances auprès de Thomas Cook sont protégés par le système ATOL et les remboursements sont en cours de traitement par la Civil Aviation Authority (CAA). Cet organisme a créé un sous-domaine sur son site web (thomascook.caa.co.uk) où les clients peuvent soumettre leurs demandes de remboursement.

Plus de 360 000 vacances ont été réservées par plus de 800 000 vacanciers. Dès le premier jour de la création du portail en ligne, plus de 60 000 clients ont soumis des formulaires de demande de remboursement. Selon la CAA, il fallait 60 jours pour que les remboursements soient effectués.

Les personnes qui n’ont pas encore soumis leur demande doivent faire preuve de prudence, car de nombreuses escroqueries de phishing ont été lancées par des pirates. Ces derniers affirment qu’ils offrent des remboursements pour les vacances annulées, le remboursement de dépenses personnelles que les clients ont effectuées et de fausses mises à jour de leur statut de demande de remboursement. Tout e-mail que vous recevez et qui est lié à l’agence Thomas Cook doit être considéré comme une menace potentielle.

Les escroqueries peuvent être menées dans le but de répandre des malwares ou des ransomwares. Un code malveillant est intégré dans les pièces jointes aux e-mails de phishing. L’ouverture de la pièce jointe peut déclencher le téléchargement de malwares.

Le message peut également contenir des hyperliens qui redirigent les victimes vers des sites web malveillants. Ces sites web les incitent à saisir des informations sensibles comme leur numéro de carte de crédit et de compte bancaires.

Les escrocs savent très bien que pour duper leurs victimes, ils devaient créer des formulaires de phishing utilisant de faux domaines de l’agence Thomas Cook.

Bien que les e-mails ne soient pas authentiques, certaines escroqueries de phishing de Thomas Cook sont pratiquement impossibles à distinguer des communications légitimes. De plus, les banques ont avisé leurs clients par e-mail, ce qui a donné aux fraudeurs encore plus d’occasions de tromper leurs cibles.

On a également signalé que d’anciens employés ont été la cible d’arnaqueurs qui leur offraient une rémunération.

La règle d’or pour éviter d’être victime de ce type d’escroquerie est de ne jamais répondre à une demande dans un e-mail non sollicité. Il ne faut jamais ouvrir les pièces jointes ou cliquer sur les hyperliens dans les messages. Au lieu d’utiliser les coordonnées incluses dans le corps du message, vous devriez consulter les canaux de communication officiels tels que le site web de la CAA et communiquer directement avec votre banque ou votre compagnie d’assurance voyage en utilisant des coordonnées vérifiées.